Fermeture du campus de Niamey après des manifestations d’étudiants et de lycéens.

Suite aux manifestations des étudiants et scolaires nigériens, le gouvernement a décidé ce lundi 10 avril la fermeture du campus de l’Université de Niamey. Dans un communiqué, le Ministre de…
Fermeture du campus de Niamey après des manifestations d’étudiants et de lycéens.
Manifestation des étudiants à Niamey

Suite aux manifestations des étudiants et scolaires nigériens, le gouvernement a décidé ce lundi 10 avril la fermeture du campus de l’Université de Niamey. Dans un communiqué, le Ministre de l’enseignement supérieur, Ben Omar, justifie cette décision par, je cite les « événements graves et inacceptables intervenus sur le campus ce (lundi) matin » fin de citation.

Répondant à l’appel, lancé hier par l’Union des scolaires nigériens (USN), des étudiants et lycéens ont tenté lundi de manifester dans les rues de Niamey et dans certaines capitales régionales.

A Niamey, dès la première heure, les forces de l’ordre ont bloqué toutes les voies d’accès au campus de l’Université Abdoul Moumouni et investi plusieurs points stratégiques de la ville.

Des scolaires (étudiants et lycéens) sont néanmoins sortis dans les rues de la capitale pour exprimer leur mécontentement ; parmi eux des élèves et étudiants du CEG 25 au quartier Koira Kano nord, du lycée Issa Korombé, et des établissements de la rive droite notamment. Dans certains quartiers, les étudiants ont mis le feu à des pneus usagés.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Elle a aussi investi  le siège du comité directeur de l’Union des scolaires nigériennes (USN) situé en face du Ministère de la fonction publique.

Lundi 10 avril, en milieu d’après-midi, il n’était pas possible de confirmer, de source indépendante, les informations circulant sur les réseaux sociaux sur le nombre ou l’identité des victimes.  

A Maradi, la manifestation organisée suite au mot d’ordre de l’USN a donné lieu à des courses poursuites avec les forces de l’ordre, nous signale notre correspondant. Les élèves du lycée Dan Baskoré qui ont voulu marcher tôt ce matin, en ont été empêchés par des jets de grenades lacrymogènes. Les élèves du lycée technique Dan Kassawa ont, quant à eux, bloqué la grande voie en brulant des pneus. La police a procédé à plusieurs arrestations dans l’enceinte de l’établissement. 

A Dosso, les élèves de la section « lycée et collège » de la commune urbaine, sont sortis ce matin pour dire leur colère. Là aussi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. C’est au niveau du rond-point : « Justice », nous indique notre correspondant, que la police est intervenue. L’objectif des manifestants : faire un sit-in devant le gouvernorat. Les forces de la police ne leur ont pas permis d’arriver jusque-là. A 10 heures, le calme était revenu à Dosso.

Enfin, selon notre correspondant à Agadez, les élèves ont suivi ce lundi le mot d’ordre de grève de 72 heures de l’Union des scolaires nigériens.  Presque tous les établissements du secondaire de la capitale de l’Aïr, sont restés fermés. A noter l’incident qui s’est produit à l’école privée CSP Mohamed Akomeli où la police a fait usage de gaz lacrymogènes, pour empêcher, les délégués de l’Union des scolaires de s’adresser aux élèves pour les convaincre de manifester.

Rappel : l’Union des scolaires nigériens (USN) entendait, par cette journée de revendication, protester contre la non satisfaction de leurs revendications en matière d’aide sociale, contre aussi ce qu’elle appelle « le retard académique », c’est-à-dire le fait que des pans entiers du programme ne seront pas abordés à cause des grèves des enseignants.