Pour le magazine de ce soir nous allons à la découverte de la ceinture verte de Niamey, cet espace verte, créé depuis les années 60 par l’état du Niger pour la préservation de l’environnement, et de la ville de Niamey contre les différentes intempéries liées au changement climatique. Une ceinture verte qui tend malheureusement à disparaitre.
Ecoutons Sani Mahazou, directeur général de l’environnement et du développement durable au micro de Nafissa Adamou.
« La ceinture verte de Niamey a été installée depuis plus de 3 décennies autour de la ville de Niamey et fait environ 2500 hectares. L’objectif de cette bande verte, est de protéger la ville de Niamey contre les intempéries et les phénomènes extrêmes climatiques. A savoir les pluies fortes, les vents de sables, les poussières mais aussi toutes pollutions atmosphériques qui peuvent venir en dehors de Niamey. Mais ça permet aussi de capter toutes les émissions de gaz carboniques qui est émis par les industries de Niamey, par les automobiles, et toute la circulation routière de Niamey.
La ceinture verte fait l’objet de beaucoup de convoitise. Le premier ennemi de la ceinture verte, c’est l’accaparement des terres de la ceinture verte à des fins de lotissements d’habitations ou d’établissements commerciaux. La ceinture verte est agressée par des coupes abusives et le déversement des déchets solides urbains ou des eaux usées. Elle fait aussi l’objet de squatteurs venue de la ville de Niamey qui s’installent de manière illégale. Depuis mai dernier un communiqué interministériel a fait le constat que réellement la ceinture verte fait l’objet de menaces et donc a pris des mesures pour pouvoir sauvegarder et récupérer l’ensemble de la ceinture verte en interdisant toute mise en valeur, tout lotissement, toute construction sur l’emprise de la ceinture verte. Et les forces de défense et de sécurité publique qui assurent la sécurité dans la région de Niamey ont été instruites pour veiller à l’observance de cette mesure. Le ministère en charge de l’environnement fait de son mieux pour pourvoir restaurer toutes les superficies dégradées. Ça a commencé cette année par la plantation d’arbres sur deux grands sites dégradés importants de la ceinture verte. La ceinture verte n’est pas seulement du ressort, on a investi pour l’intérêt de la population, pour l’intégrer des générations présentes et futures. Donc tout le monde doit veiller à la sauvegarde de la ceinture, que ce soit la population ou les pouvoirs publics, par ce qu’elle a une vocation d’intérêt général. »