Le Conseil des ministres d’hier du vendredi 29 juillet 2016 a décrété la prorogation de 3 mois de l’état d’urgence instauré dans la région de Diffa depuis avril dernier.
Le communiqué du Conseil des ministres précise que « malgré les différentes prorogations de l’état d’urgence dans la région de Diffa et les sanglants revers qui lui ont été infligés, la secte Boko Haram continue encore à disposer d’une capacité de nuisance, en témoigne les récentes attaques à Bosso ».
L’état d’urgence est une mesure qui permet de donner aux forces de défense et de sécurité les moyens pour conduire efficacement leur mission. Il s’agit de permettre d’interpeller, de perquisitionner et de détenir sans avoir au préalable à informer le procureur.
Ces dispositions sont assorties de mesures de restriction des libertés. A Diffa, il est par exemple interdit de circuler à moto à cause de l’état d’urgence. L’usage des véhicules est interdit le soir et les contrôles d’identité sont renforcés. Ces mesures visent à réduire les risques d’attaques perpétrées par des kamikazes du groupe Boko haram, selon les autorités. Les restrictions concernent aussi l’agriculture, la pêche et la vente de carburant sur les îles du lac Tchad.