Situé dans l’extrême nord du Niger, dans la région d’Agadez, la commune rurale de Dirkou puise son économie dans le commerce et le transport. Depuis la fermeture du site d’extraction de l’or du Djado et l’arrêt du trafic migratoire, les activités économiques de la zone sont plombées.
Studio Kalangou est allé à la rencontre des populations sur place. Un habitant témoigne : ‘’ Maintenant on ne gagne rien. Avant on vendait nos marchandises jusqu’à hauteur de trois, quatre voir cinq millions. Mais aujourd’hui on a du mal à gagner même cinquante mille francs CFA. Et cela à cause du manque de circulation et de la pauvreté. ‘’
Selon les autorités départementales, des mesures sont en train d’être prises afin de relancer l’économie, confirme, Boudou Fatimi Préfet du département de Bilma : ‘’ Le ministre de l’intérieur est venu ici deux fois et a pris l’engagement de ré-ouvrir le site. Nous avons préparé des lois soumises à l’Assemblée Nationale et on croit que ça va passer. D’ailleurs une mission est arrivée il y’a deux semaines sur le site du Djado pour délimiter le terrain. Quand ils auront fini leur travail ils vont retourner à Niamey et je crois que la réouverture ne va pas tarder…’’
Les populations de Dirkou demandent aux plus hautes autorités du pays de prendre les mesures qui s’imposent, afin de sauver l’économie du département de Bilma en difficulté.
Pour rappel, le site aurifère du Djado a été fermé par les autorités nigériennes en février 2017 pour des raisons de réorganisation d’après le préfet du département de Bilma, Fatimi Boudou : « la date butoir c’est le 28, sinon les orpailleurs n’ont pas à s’inquiéter, la fermeture n’est pas définitive mais c’est vraiment pour pouvoir réorganiser et partir sur de nouvelles bases ».