L’expulsion du journaliste Baba Alpha ‘’ pose une question de violation de certains instruments juridiques tant du point de vue national, régional qu’international ‘’ déclare Me Amadou Adamou Bachir

Après l’expulsion du journaliste Baba Alpha qui se trouve à Labezanga au Mali depuis le 03 avril, ce dernier n’est toujours pas fixé sur sa situation civile. Studio Kalangou a…
L’expulsion du journaliste Baba Alpha ‘’ pose une question de violation de certains instruments juridiques tant du point de vue national, régional qu’international ‘’ déclare Me Amadou Adamou Bachir

Après l’expulsion du journaliste Baba Alpha qui se trouve à Labezanga au Mali depuis le 03 avril, ce dernier n’est toujours pas fixé sur sa situation civile.

Studio Kalangou a contacté Me Amadou Adamou Bachir, chargé d’enseignement en droit à l’université de Toulon en France, afin d’avoir une analyse d’un point de vue juridique à ce sujet.

Selon Me Amadou Adamou Bachir, Baba Alpha a été soustrait à la justice par une décision administrative et expulsé du Niger en violation des instruments juridiques nationaux et internationaux :

« Pour le cas de Baba Alpha, il a été poursuivi pour une infraction de droit commun qui est relative à un faux et usage de faux. Elle est en rien aujourd’hui liée à une forme de menace quelconque qui pourrait justifier son expulsion du Niger. Le dossier a été jugé, une décision a été rendue, il a purgé une peine d’un an avec un an de sursis. Après cette peine à partir justement de cet arrêté d’interdiction, on pourrait dire qu’il est entrain de purger une double peine.

La question de l’intégration régionale et sous régionale à une assise constitutionnelle dans notre pays, le Niger. Finalement ce qui est en train de se passer pose une question de violation de certains instruments juridiques tant du point de vue national, régional et international. Il eut fallu une fois que la notification a été faite lui permettre de pouvoir saisir un juge des référés pour effectivement apprécier la légalité de cet arrêté d’expulsion.

La citoyenneté communautaire aujourd’hui nous permet de pouvoir s’établir librement dans n’importe quel pays de la zone CEDEAO. »