Suite à la fin d’une mission du fonds monétaire international (FMI) au Niger, dont l’objectif était de mener des discussions sur la deuxième revue appuyée par la facilité élargie de crédit (FEC)*. Les points suivants ont été retenus :
L’accroissement des recettes publiques
A la suite des discussions, selon le chef de mission du FMI, Christoph KLINGEN, pour avoir des finances publiques viables sur le long terme, il faut nécessairement un accroissement des recettes fiscales :
« La priorité je pense que c’est toujours dans les finances publiques, il faut que ces finances publiques continuent à être viables à long terme. Il faudra aussi respecter les critères de convergences de l’UEMOA et créer un espace budgétaire (…) pour l’investissement, les dépenses sociales, et cela se fera surtout par l’accroissement des recettes.
L’accroissement des recettes publiques doit se faire via l’élargissement de l’assiette fiscale et non via l’augmentation des impôts
« Il ne s’agit pas d’augmenter les impôts, mais plutôt d’élargir l’assiette fiscale pour que tout le monde contribue à cet effort d’accroissement des recettes. »
Et l’amélioration de « L’administration fiscale, douanière, lutter mieux contre la fraude du carburant, recouvrer les arriérées fiscau» permettront d’atteindre cet objectif.
Une nette progression de l’activité économique en 2017
La visite de travail du FMI à Niamey a relevé que l’activité économique a progressé de 4,9% en 2017 avec une croissance de 5,2 % attendue pour 2018. Cependant beaucoup reste à faire à en croire le chef de mission.
La pauvreté réduite de près de 64% à 44%
D’après le ministre des finances au NigerHassoumi Massaoudou « Nous avons aussi réduit la pauvreté parce que c’est ça aussi l’effort que nous faisons. Nous l’avons réduite de près de 64% à 44% et toute notre lutte, c’est de réduire la pauvreté. Et c’est pour ça que nous avons ce programme là avec le fond monétaire. C’est créer les conditions d’une meilleure gestion des finances publiques à travers une maitrise de la dépense et un accroissement des recettes. ».
Le Niger juste derrière le Sénégal en termes de qualité de vie
Une nette évolution de la qualité de vie des nigériens est à noter selon le ministre des finances, Massoudou Hassoumi : « Des progrès importants ont été faits du point de vue de l’évolution de la qualité de vie. Et c’est ça qui mesure la qualité de vie. De 49 ans à 62 ans. Il n’y a que le Sénégal qui est juste devant nous. »
La diminution seule des dépenses pour compenser le non accroissement des recettes ?
Pour créer les conditions pour une meilleure gestion des finances publiques, l’accroissement des recettes et la maitrise des dépenses doivent se compléter. Selon Hassoumi Massoudou « il ne faut pas penser qu’on n’accroit pas les recettes et qu’on va agir uniquement sur les dépenses pour compenser le non accroissement des recettes. C’est un mauvais raisonnement il faut les deux ».
*La facilité élargie de crédit (FEC) est le principal outil dont dispose le FMI pour accorder une aide financière à moyen terme aux pays à faible revenu. Un financement au titre du FEC est assorti d’un taux d’intérêt nul, d’un différé d’amortissement de cinq ans et demi et d’une échéance finale de dix ans.