Long de plus de 4 000 kilomètres, le Niger est un fleuve d’Afrique occidentale à cheval sur six Etats dont le pays du même nom. Il représente une importante source d’approvisionnement en eau autant pour les hommes, la faune que la flore.
Cependant, depuis plusieurs décennies maintenant, le Niger est menacé par d’innombrables fléaux dont l’ensablement, ce qui favorise une importante baisse de niveau du fleuve caractérisée par un étiage sévère. Ainsi, c’est toute la biodiversité de ce court d’eau qui se retrouve perturbée; déstabilisant de fait, la vie des populations riveraines qui dépendent directement des ressources de ce dernier. L’étiage du Niger reste donc plus que jamais une préoccupation majeure à laquelle il convient d’apporter une réponse rapide et efficace.
Invité dans les locaux du studio Kalangou, le commandant Seyni Moumouni, chef de la division de suivi des ressources halieutiques à la Direction de la pêche et de l’Aquaculture du Niger, a indiqué que : « La ressource en pâtie de cet étiage sévère, puisque qui parle d’eau, parle de poisson […] la pêche occupe plus de 70 000 personnes au Niger de façon directe et plus de 200 000 personnes de façon indirecte et en grande majorité sur le fleuve Niger […] quand la ressource est entamée, il va de soi que ça entame beaucoup de couches sociales au Niger […] et l’étiage s’accentue chaque année ».
L’une des solutions consiste notamment au désensablement du fleuve ; une opération qui ne peut être possible que si tous les pays traversés par celui-ci agissent de manière coordonnée. Car, malgré la mise en œuvre de plusieurs projets, les résultats n’ont pas été concluants, et selon Siaka Oumarou, coordonnateur National du programme de lutte contre l’ensablement dans le bassin du Niger , « […] il faut avoir des moyens énormes pour lutter contre ce phénomène, sinon les actions ponctuelles que nous sommes en train de faire, parfois de façon disparate, ne peuvent pas lutter contre ce phénomène ».
Pour le moment, le sauvetage du fleuve Niger dépend de la bonne volonté des principaux pays concernés à agir en synergie, sans quoi l’étiage de ce précieux court d’eau risquerait de se transformer en une catastrophe écologique majeure.