Un récent courrier émanant des directions générales des affaires culturelles (DRAC) a demandé l’arrêt immédiat de tous les projets de coopération avec les citoyens du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Une information rapportée par la presse française dont le journal Le Monde.
Cette directive, émise sur instruction du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, a surpris de nombreux établissements culturels subventionnés. Notamment le puissant Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) qui juge cette décision inadaptée dans un communiqué daté du 13 septembre : « cette interdiction totale concernant trois pays traversés par des crises en effet très graves n’a évidemment aucun sens d’un point de vue artistique et constitue une erreur majeure d’un point de vue politique. »
📢 [COMMUNIQUÉ DE PRESSE] La décision de suspendre toute coopération artistique avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso est perçue comme une mesure inédite, ce qui suscite des interrogations majeures concernant la politique culturelle internationale. https://t.co/2rBQxYmfPi
— Syndeac (@SYNDEAC) September 14, 2023
Les mesures suggérées sont strictes, interdisant toute coopération, soutien financier ou invitation envers les ressortissants de ces trois pays. Ce qui continue a suscité de vive réaction dans le milieu culturel, avec de nombreux acteurs s’interrogeant sur la cohérence de cette approche, en particulier en comparaison avec la position antérieure de la France envers les artistes russes pendant la crise ukrainienne.
Dans la foulée, des rumeurs prétendant une déprogrammation d’artistes issus de ces trois pays sur les scènes françaises ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement français 🇫🇷 ne veut plus voir des artistes du Niger, du Burkina Faso et du Mali sur les scènes françaises.
— L'ACCENT (@Laccent_) September 14, 2023
Le Quai d’Orsay a demandé de ne plus programmer en #France les artistes qui viennent de ces trois pays.
Source : France Inter pic.twitter.com/pZYOTHibCL
Des informations aussitôt démenties par le Ministère de la Culture de la France dans un communiqué daté du 14 septembre.