Cela fait un moment que la classe politique nigérienne est plongée dans une crise suite à l’adoption du nouveau code électoral. Partant de ce constat, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a dépêché son émissaire, Monsieur Robert Dossou, afin de renouer le dialogue entre les différentes forces politiques du Niger.
Selon le Chargé des élections du parti PNDS-Taraya, Monsieur Aboubacar Sabo, « Le mobile de cette rencontre c’est de voir au niveau des différents acteurs politiques nigériens les discussions sur le code électoral ou, du moins, certaines dispositions […] ». En effet, l’opposition conteste certaines dispositions du code électoral dont, entre autre, la composition du bureau de vote et celle des membres de la CENI.
C’est peut-être à cause de ce statut quo que l’OIF a décidé d’intervenir pour restaurer ce dialogue politique plus que jamais figé. En 2015 par exemple, alors que la Guinée étaient dans une situation semblable à celle du Niger ; l’OIF, avec d’autres institutions, avait réussi à trouver un accord politique sur le processus électoral en cours.
Quant à l’influence que pourrait avoir l’OIF dans le déroulement de ces discussions, Monsieur Aboubacar Sabo a répondu : « […] il faut rappeler quand même que l’OIF est un acteur majeur,…. ils avaient eu au sortir des élections de 2016 à faire des recommandations, notamment l’institution d’une CENI permanente […]». Il a aussi ajouté plus loin : «[…] tout ce que je sais c’est que la mise en œuvre des recommandations de la CENI , de l’OIF, c’est ça qui a abouti à notre code électoral actuel. Mais vraiment, je ne sais pas les objectifs de l’opposition, je pense que si c’est le code électoral on peut le discuter et avec les gens qu’ils ont indiqués […] ».
Mais pour le Front Démocratique et Républicain (FDR), cette mission de l’OIF «[…] s’est rangée du côté du pouvoir, il s’agit d’une complicité manifeste inacceptable d’autant plus que toutes les structures rencontrées ont accueilli favorablement la tenue de ce dialogue à l’exception de la majorité gouvernementale […] ».
Pour le moment, on ne peut que constater un enlisement de cette contestation malgré l’existence d’un Conseil National de Dialogue Politique (CNDP).