Elles sont au nombre 40 personnes, vingt dossiers enrôlés pour des procès étalés jusqu’au 8 juillet prochain. En cette première journée, huit éléments présumés de Boko Haram, dont une femme, comparaissent dans le cadre du programme d’appui au traitement judiciaire et de la réinsertion des détenus de Boko haram intitulé programme justice et réconciliation financé par les partenaires du Niger.
C’est le siège du Conseil Régional de Diffa qui a servi de cadre, ce 3 juillet à la cérémonie de lancement officiel des procès en audience foraine.
A l’occasion, le Procureur du Pôle Anti-terroriste, Chaibou Samna, expressément dépêché de Niamey s’est prononcé, au micro de Studio Kalangou, en ces termes « la particularité de l’audience foraine, c’est que nous allons la faire avec les populations, qu’elles observent les conditions dans lesquelles le procès se déroule. C’est l’occasion de permettre à cette population de voir ce qui s’est toujours passé loin de leurs yeux et que, aujourd’hui elles vont voir »
Il poursuit « … les personnes retenues coupables subiront les rigueurs de la loi et celles reconnues innocentes, seront libérées… ».
Le Haut-Commissariat à la Consolidation de la Paix, Abou TARKA, qui a prononcé le discours d’ouverture dira : « .. nous avons près un millier de détenus qui ne sont pas tous coupables. D’autres vont revenir, ils seront les bienvenus, d’autres auront peut-être des ennemis. Donc c’est à la communauté d’organiser le retour. A la sortie de ce procès j’attends que la justice soit rendue de façon équitable. Au-delà de ce procès, ce que j’attends c’est une réconciliation entre ceux qui seront libérés et la population».
Les habitants de Diffa sont satisfaits de cette initiative dans leur région et attendent que la justice soit rendue de façon juste et équitable.
Un collectif d’avocats assure la défense de ces détenus, en présence de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, maître d’ouvrage.