Le Directeur Général adjoint de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) était en visite au Niger le 17 juillet 2018. Une visite au cours de laquelle, il a remis au Ministère de l’Énergie le rapport d’évaluation intégrée de l’infrastructure nucléaire (INIR). Même s’il ne s’agit que de la première phase d’une évaluation qui en compte trois, le Niger à quand même réussi à prouver qu’il est un candidat sérieux.
En effet, au terme de cette première évaluation, le Niger s’est largement démarqué des autres candidats. Au micro du Studio Kalangou, Djibo Takoubakoye Daouda, Secrétaire Général de la Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA), a déclaré: « Il ressort de ce rapport que nous avons 7 recommandations et quelques suggestions, […] en Afrique le 2ième pays qui a le moins de recommandations c’est le Ghana avec 17 recommandations […] ça veut dire que le Niger, pour la première phase, est classé premier en Afrique […] ».
Disposer d’une centrale nucléaire -même si le projet s’avère dangereux- pourrait largement permettre au Niger de résoudre ses problèmes énergétiques, car actuellement l’accès à l’énergie reste très faible sur l’ensemble du territoire national. D’ailleurs, Djibo Takoubakoye Daouda rappelle qu’ « aujourd’hui, moins de 10% des nigériens ont accès à l’électricité », ce qui constitue un énorme frein au développement.
C’est donc une occasion inespérée pour le gouvernement nigérien de réaliser un énorme bond en avant sur les questions énergétiques et pouvoir fournir en électricité l’ensemble des citoyens, car « un kilogramme d’uranium peut alimenter la ville de Niamey sur plusieurs jours » selon Djibo Takoubakoye.
Cependant, l’exploitation d’une centrale nucléaire requiert beaucoup de compétences mais aussi de transparence d’où une structure de gestion totalement impartiale et indépendante du gouvernement.