Infection intestinale aiguë due à une bactérie présente dans les eaux sales et stagnantes, le choléra est une maladie dévastatrice à l’image de l’épidémie qui frappe la région de Maradi depuis début juillet.
En effet, la maladie s’est déclarée à Madarounfa et s’est étendue au district sanitaire de Maradi où les 3 premiers cas ont été admis au Centre de santé intégré de N’Yelwa dans la nuit du 4 au 5 juillet, en provenance de Jibiya, au Nigéria voisin. Le 12 juillet, une analyse biologique a confirmé l’épidémie de choléra dont la source probable de la contamination serait la consommation de l’eau de goulbi et ce, malgré l’existence de puits et forages dans les communes des villages touchés.
Le ministre de la santé publique Dr Illiassou Idi Maïnassara a déclaré, jeudi à Niamey, qu’environ 1500 cas ont été enregistrés avec un taux de létalité de 1.8% avant de rassurer que la situation est sous contrôle grâce aux actions du Niger et de ses partenaires.
« Un total de 1449 cas a été enregistré, dont 1309 totalement guéris. 111 malades sont actuellement pris en charge sur les sites. Malheureusement 26 décès ont été enregistrés dont 17 viennent du Nigéria et 9 du Niger. Il faut également noter que des appuis ont été enregistrés de la part de l’OMS, MSF, UNICEF, la coopération italienne, la croix rouge nigérienne. Les collectivités ont également beaucoup appuyé dans le cadre de la gestion de cette épidémie », a indiqué le ministre au micro de STUDIO KALANGOU.
A noter qu’à Maradi-ville, le comité de gestion des épidémies s’est réuni mardi avec les chefs de quartiers, les agents de santé et les partenaires techniques et financiers afin de trouver, à leur niveau, une solution urgente à la propagation rapide de la maladie.
En perspective le Niger envisage d’effectuer une campagne de vaccination contre le choléra dans les zones difficiles d’accès dans la région de Maradi.