Zone de convergence des éleveurs de différentes contrées du Niger, le département de Tanout, situé dans l’extrême Nord de la région de Zinder possède une zone pastorale étendue sur 43% de la superficie du département où l’essentiel de l’alimentation pour bétail reste tributaire de la pluviométrie.
Cette année, le tapis herbacé est au plus haut grâce à l’abondance des pluies favorisant le remplissage des mares et la disponibilité de plusieurs espèces végétales.
Dr Illiassou Amadou, Directeur Départemental de l’Elevage de Tanout plante le décor au micro de studio kalangou : « le tapis herbacé au niveau du département est au stade de la montaison et accessible même pour les gros ruminants. Les différents points d’eau sont pleins. Certains sont débordés favorisant ainsi l’abreuvement des animaux ».
L’embonpoint du cheptel s’est nettement amélioré à la faveur du pouvoir d’achat des éleveurs impliquant une hausse sensible du prix des petits ruminants, dépassant le coût de certaines céréales.
Dr Illiassou Amadou précise que « l’échange est légèrement favorable pour l’éleveur dû à une hausse du prix de petits ruminants. Le bouc de plus d’un an coûte 27500f sur le marché de Tanout et le sacs de mil de 100kg à 23 400f ».
Le retour des éleveurs dans cette zone fait renaitre l’espoir chez les acteurs de la chaine des transactions du commerce de bétail. Maman, revendeur de bétail : « (…) Je viens d’Agadez et je compte aller revendre le bétail pour tirer des bénéfices s’il plait à Dieu ».
Du coup, cette zone pastorale du département de Tanout attire plus d’éleveurs qui espèrent la constance d’une pluviométrie bien repartie dans le temps et dans l’espace.