Le paludisme ou malaria est une maladie qui touche plus de 300 millions d’individus dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette source indique que 90% des personnes touchées vivent en Afrique Subsaharienne. Au Niger, le paludisme fait, à peu près, 2 500 victimes par an selon le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP).
À Maradi, comme dans toutes les régions du Niger, c’est au cours du mois d’août que cette maladie atteint son pic, c’est-à-dire affecte le plus grand nombre de personnes. En cette période, d’importantes pluies ont été enregistrées sur l’ensemble du pays favorisant la multiplication des moustiques dont l’anophèle vecteur du paludisme. Une maladie propice avec la présence d’eau puisque les moustiques s’y développent au stade larvaire.
Dr Mamoudou Amadou, médecin au centre hospitalier régional de Maradi, explique, au micro de Studio Kalangou, qu’en période de pic « on est presque à trois ou quatre personnes par lit d’hôpital…par jour. On peut aller jusqu’à 50 à 60 admissions, par jour, en dehors même des urgences ». Un nombre important de malades dont les plus vulnérables sont les enfants âgés de moins de cinq ans. Au centre hospitalier de Maradi, il y a environ « 7 à 8% de décès » sur le total des admissions.
Pour prévenir cette maladie, le gouvernement procède à la distribution de moustiquaires imprégnées. Malheureusement, ce n’est pas suffisant car le coût de la gestion du paludisme reste important, alors même que le système de santé nigérien fait également face à d’autres priorités.
Pour Dr Mamoudou Amadou il faut « qu’on assainisse là où on vit pour éviter que ce moustique qui transmet le paludisme se développe ». Un appel lancé à l’endroit de la population pour l’inciter à ne plus favoriser le développement des gîtes larvaires des moustiques en comblant et asséchant les étendues d’eaux stagnantes, ainsi que par la mise en œuvre d’autres mesures d’aménagement de l’environnement.