Agadez /Crainte de la propagation du choléra par les refoulés d’Algérie

Le choléra a tué deux personnes en Algérie depuis son apparition le 7 août et même si aucun nouveau cas n’a été avéré depuis le 29 août, dans la région…
Agadez /Crainte de la propagation du choléra par les refoulés d’Algérie
Mobilisateurs sociaux mettant en place des affiches sur les mesures clés pour éviter le choléra © Eugene Kabambi / MONUSCO - CC BY-SA

Le choléra a tué deux personnes en Algérie depuis son apparition le 7 août et même si aucun nouveau cas n’a été avéré depuis le 29 août, dans la région d’Agadez, frontalière avec l’Algérie, un dispositif de prévention a été mis en place au poste d’Assamaka. C’est la porte d’entrée au Niger pour tous les refoulés subsahariens expulsés presque toutes les semaines par l’Algérie.

Au micro du Studio Kalangou, Mamadou Malam Adam, chef du service Programmation et Information au niveau de la Direction Régionale de la Santé Publique (DRSP) d’Agadez, explique : « …on a mis en place un dispositif dès l’entrée, donc au niveau de la frontière algéro-nigérienne …chaque fois qu’il y a une vague de refoulés, c’est de voir qui est malade pour le prendre en charge et si éventuellement son état de santé nécessite une évacuation rapide, on l’évacue au niveau d’Arlit… ».

Généralement, en Afrique de l’ouest, c’est l’importante mobilité de la population et l’extrême porosité des frontières qui facilitent la transmission d’une épidémie. Toutefois, la voie aérienne est également un important canal de propagation. Ce mercredi, quelque 150 passagers d’un vol Oran-Perpignan ont été autorisés à quitter l’aéroport du sud de la France après avoir été pris en charge par les secours, en raison d’une suspicion de choléra sur un enfant à bord, selon une dépêche de l’AFP.

Au Niger, la région d’Agadez reste le principal point de passage de milliers de migrants en provenance de diverses parties du continent. D’où l’importance d’attirer « l’attention des agents de santé qui sont au niveau de ce poste frontière pour qu’ils soient encore plus vigilants par rapport à la recherche de cas de diarrhée et de vomissement ».

Depuis début juillet, le Niger compte plus de 2 200 personnes touchées dont 42 morts selon l’organisation non gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF).