Niger/ L’avenir incertain de l’audiovisuel nigérien

L’audiovisuel constitue un outil important pour la promotion des valeurs culturelles d’un pays au-delà des frontières. Au Niger, si à un moment, ce secteur économique a connu quelques succès, à…
Niger/ L’avenir incertain de l’audiovisuel nigérien
Télévision /Source : Wikimédia Commons - CC0

L’audiovisuel constitue un outil important pour la promotion des valeurs culturelles d’un pays au-delà des frontières. Au Niger, si à un moment, ce secteur économique a connu quelques succès, à présent, il est en déclin face aux productions d’autres pays accessibles sur des bouquets. Invité au forum du Studio Kalangou, Ousseyni Issa, journaliste freelance, indique que : « c’est surtout les images, la production extérieure qui nous est quelque part imposée, puisque ce sont des chaines de média qui sont implantées ici par des canaux qui diffusent des films qui proviennent d’ailleurs ».

Pour expliquer la pauvreté des programmes des chaines locales, Hachimou Oumarou, président de la commission cahiers des charges, accès équitable et publicité au Conseil Supérieur de la Communication (CSC), lors de la création d’un organe ou entreprise de presse, le responsable s’engage, à travers la signature d’un cahier de charges, à produire des émissions « au plan culturel, au plan sportif, au plan de la logique de la vie communautaire …ce cahier de charges devrait être respecté, ce qui ne se fait pas ».

L’absence de production en profondeur au niveau national fait en sorte « que les gens ne suivent plus » les programmes des chaines de télévisions locales. Ousseyni Issa ajoute également que « même les télés nationales préfèrent aller prendre des productions extérieures pour venir diffuser aux population. Ce qui ne correspondent pas forcément à nos réalités, mais malheureusement c’est ça que les gens consomment ».

Cette absence de productions en profondeur est simplement due au manque de moyens auquel font face les médias locaux. En effet, il n’y a pas suffisamment «  d’investissements au niveau des médias, puisque pour faire une production en profondeur, il faut forcément qu’il y ait de l’argent » selon Ousseyni Issa.