Trois décennies en arrière, le tourisme au Niger pesait lourd dans la balance économique du pays avec l’afflux de milliers de touristes européens surtout, qui venaient à tout moment de l’année, principalement dans la région d’Agadez. Suite aux rebellions enregistrées au début des années 1990 et la montée en puissance du terrorisme dans une grande partie du Sahara, l’activité touristique s’est pratiquement arrêtée y compris le rallye Paris-Dakar qui traversait le Niger, mais aussi le Mali confronté aux mêmes maux.
Malgré cet état de fait, au Niger le secteur se réorganise et d’autres formes de tourisme se développent. À Niamey, par exemple, le tourisme d’affaires prend pied avec la réalisation d’infrastructures diverses dont celles hôtelières. Au micro du Studio Kalangou, Annafi Souleymane, directeur régionale du tourisme de la région de Niamey explique : « …Niamey, est surtout axée sur le tourisme d’affaires, c’est-à-dire les conférences internationales, nationales… ». En plus, cette ville regroupe «…près de 70%, sinon même 80% des structures hôtelières et touristiques …» du pays. C’est donc cet investissement qui justifie, d’une part, l’efficacité de cette stratégie principalement portée vers le tourisme d’affaires, car il ajoute plus loin que « …Niamey c’est 80% de l’économie touristique du Niger… ».
Pour Maouli Dayak, promoteur dans le secteur du tourisme au Niger, il faut sensibiliser les populations du Niger à découvrir les merveilles de leur pays. Autrement dit, promouvoir le tourisme interne. Au micro du Studio Kalangou, il explique par exemple que « …la plupart des jeunes qui grandissent à Niamey, ne connaissent pas Dosso… ». Une situation qui peut changer puisqu’il y a des « …nigériens qui ont les moyens de visiter le Niger… ».