Au Niger, jusqu’à la fin des années 80, l’enseignant était bien considéré au point d’être un modèle dans la société. L’enseignant était à l’abri du besoin vivant dans une certaine aisance. Au village, il était consulté, valorisé c’était une idole et craint par les écoliers.
Aujourd’hui, faute de formation de qualité et face au paiement irrégulier du salaire dans un contexte de vie chère, l’enseignant est observé autrement dans la société nigérienne.
L’enseignant Amadou Djibo explique au micro du studio kalangou : « (…) Dans les villages il est respecté, est écouté. L’enseignant est souvent consulté par le chef du village et par tout le monde. Bref l’enseignant des années antérieures était à l’aise. C’est un modèle de la société. Tout le monde aimait l’enseignant parce qu’on voit en lui quelqu’un qui a réussi. Mais ces années qui suivent, l’enseignant est devenu en quelque sorte celui qui est méprisé dans la société (…) ».
On ne peut pas continuer selon Amadou Djibo à respecter l’enseignant quand il est mal formé, quand il est obligé d’aller chez le tablier qui se trouve devant sa porte pour chercher un prêt de 1000f pour joindre les deux bouts.