Au Niger, le mariage des enfants reste une pratique très préoccupante. 77 % des femmes de 20 à 24 ans se sont mariées avant l’âge de 18 ans. Elles sont 65% au Bengladesh.
Le mariage des enfants est une pratique sociale néfaste qui est courante dans de nombreux pays en difficulté. Il est devenu un obstacle à la réalisation des objectifs de développement, qui sont : d’éliminer la pauvreté et la faim (premier objectif) ; de parvenir à l’éducation primaire universelle (deuxième objectif); de promouvoir l’égalité des sexes (troisième objectif); de protéger la vie des enfants (quatrième objectif) et d’améliorer la santé (cinquième et sixième objectifs)
Le plus souvent, les parents autorisent le mariage de leurs enfants par nécessité économique : soit pour la dot, soit pour se soulager d’une charge. Le mariage peut également être considéré comme un moyen de mettre une fille sous la tutelle d’un homme, de la protéger d’éventuelles agressions sexuelles, d’éviter les grossesses hors mariage, d’étendre la période de procréation ou de garantir la soumission au ménage du mari.
Il est difficile de mettre fin au mariage des enfants car même les parents qui en comprennent les répercussions négatives ont parfois du mal à résister aux pressions économiques, sociales et aux traditions.
Pour faire reculer cette pratique, qui prive les filles de certains droits et les expose à des risques pour leur santé et celle de leurs enfants à naître, un changement des mentalités s’impose.
Pour aborder le mariage des enfants dans la coutume et parer de l’engagement des chefs traditionnels du Niger, Haoua Ousmane reçoit :
– Le secrétaire général de l’Association des chefs traditionnels du Niger, Amirou Albadé Alassane, chef de canton de Tagazar (Région de Tillabéri).
– Mayayi Dan Jumo, chef de canton de Soli Tagres dans le département de Dakoro, région de Maradi.
– Mahamane Wazodane Agali, chef de canton de Badre Goula dans le département de Dakoro, région de Maradi
– Et, Alou Issa Ayé, sociologue.
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