En quelques années, l’usage du téléphone portable s’est introduit dans toutes les couches de la société nigérienne y compris dans les hameaux lointains avec son lot d’avantages mais aussi d’inconvénients.
Dans certains espaces, l’usage du téléphone mobile présente plus de contraintes que d’apporter un réel bénéfice: c’est notamment le cas dans les établissements scolaires.
Pourtant, au Niger une circulaire interdisant l’utilisation du téléphone portable en classe existe même si elle reste difficile à appliquer. C’est ce qu’a expliqué Badje Mahamadou proviseur au lycée de Namaro, dans la région de Tillabéri au micro de la correspondante du Studio Kalangou. Pour Badje Mahamadou, «…ce n’est pas que c’est autorisé, mais on ne peut pas empêcher aux élèves de l’amener …c’est contrôler qui est difficile…». Pour cause, il faudrait récupérer le téléphone à partir du moment où l’élève franchit le seuil de l’établissement. Ce qui est très difficile puisqu’il n’y a pas un personnel en nombre suffisant et spécialement chargé pour cette tâche. Par ailleurs, très souvent, les établissements ne sont pas correctement clôturés, les élèves accédant à l’établissement par divers points rend encore plus difficile le contrôle.
Le proviseur explique également que l’usage du téléphone portable en classe perturbe souvent le déroulement des cours : «…au lieu de se concentrer aux études, ils se permettent plutôt de jouer avec le téléphone même pendant les cours. Ils se font des messages, surtout des messages vocaux qu’ils s’envoient entre eux …» et dans certains cas, il peut arriver «… que des professeurs confisquent les portables qu’ils m’amènent …». Malgré tout, Badje Mahamadou pense que des dérogations sur l’utilisation du téléphone en classe peuvent être accordées à certains élèves malades ou handicapés : « …un élève peut tomber malade, il peut appeler ses parents pour qu’ils viennent le chercher …».