Dimanche 11 novembre 2018, des milliers de personnes ont manifesté à Niamey à l’appel du Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie et de la République (FRDDR), principal opposition politique pour dénoncer certaines dispositions du code électoral et la mauvaise gouvernance du pouvoir central de Niamey.
Une semaine plus tôt, les représentants de cette opposition se sont retirés du comité chargé de la révision du code électorale élaboré en 2017 à cause de désaccords sur quatre articles du texte.
Parmi les quatre articles, sources du désaccord entre le gouvernement et l’opposition, c’est surtout l’article 8 qui est le plus contesté. Un article écartant des élections toute personne condamnée à au moins un an de prison, à l’exemple de Hama Amadou, l’opposant en exile et arrivé deuxième à la présidentielle de 2016.
Pour Mamane Ousmane, président du FRDDR, «…si une loi ne doit pas être faite pour une seule personne, elle ne doit pas non plus être faite contre une seule personne ». Il ajoute plus loin que «…seule l’organisation d’un dialogue inclusif entre les nigériens en présence de grands témoins permettra d’assurer la mise en œuvre effective des décisions » qui en découleront.