Maradi : Des pompes à eau fonctionnant avec du gaz domestique pour irriguer les champs

Au Niger, l’agriculture est le premier secteur générateur de revenu et il contribue à environ 40% du Produit Intérieur Brut (PIB). Cependant, l’agriculture nigérienne exploite seulement 12% des sols avec…
Maradi : Des pompes à eau fonctionnant avec du gaz domestique pour irriguer les champs
Irrigation goutte à goutte au village / Source : Wikipédia CC BY-SA © InnoAfrica

Au Niger, l’agriculture est le premier secteur générateur de revenu et il contribue à environ 40% du Produit Intérieur Brut (PIB). Cependant, l’agriculture nigérienne exploite seulement 12% des sols avec d’innombrables défis à relever, notamment celui de l’irrigation des champs. En effet, l’irrigation facilite la croissance agricole permettant l’augmentant de la superficie à cultiver. C’est ce défi que tentent de relever les agriculteurs de la région de Maradi en utilisant des moteurs à gaz domestique, comme source d’énergie pour pomper et distribuer l’eau dans le réseau d’irrigation des champs. Moins coûteux que le carburant, le gaz s’avère aussi être beaucoup plus efficace que les pompes fonctionnant avec l’énergie solaire. C’est ce qu’Attaher Laouali, agriculteur, répondait au correspondant du Studio Kalangou dans la région de Maradi : « Au début, on pensait qu’il n’y avait pas mieux que les panneaux solaires. Mais maintenant, nous avons trouvé une meilleure technique parce que les panneaux ne fonctionnent que quand il y a du soleil. Donc les jours non ensoleillés sont sources de problèmes pour nous. Je suis parmi les premiers à expérimenter cette technique ».

Abasse, un autre agriculteur, affirme qu’une bouteille de gaz de 12 kg permet de travailler sur trois ou quatre jours, tandis que même avec 5 000 francs CFA de carburant on ne peut atteindre une telle autonomie. Pour lui, cette technique est « rentable et cela va nous permettre d’accroitre nos surfaces cultivables ».

Cependant, il n’y a aucune étude qui est venue évoquer les différents aspects de cette nouvelle pratique importée du Nigéria voisin. Pour le moment les techniciens, procédant aux différentes modifications à l’image de Salissou, continuent à gagner leur vie : « …nous faisons cette modification à partir de 30 000 (Francs CFA), voire moins ».