Les plantes médicinales occupent une place de choix dans la vie de nombreux nigériens. Depuis la nuit des temps, les nigériens, dans leur grande majorité, se soignent avec des plantes. La pharmacopée traditionnelle est ainsi une source de réconfort pour les Nigériens.
Malgré l’ère de la modernité, la jeune génération perpétue cette pratique, continuant ce que les anciens ont laissé, parceque très affaiblis par l’âge ou tout simplement n’étant plus de ce monde. C’est le cas de Hinde Maman Gambo, âgée de 38 ans. Elle est tradi-praticienne par héritage, mais aussi par amour pour les plantes. Au micro du studio kalangou, elle explique que: « Cette activité est un héritage que m’a légué mon grand-père ».
Bon marché et facile d’accès, les plantes médicinales sont préférées aux médicaments des pharmacies modernes, explique Hinde: « Vue la situation économique et la préférence de ce qui est naturel, puisqu’on aime les plantes, il est bien de se lancer dans cette activité pour aider les gens ».
Mal perçue par certains lobbies pharmaceutiques modernes, la pharmacopée traditionnelle a encore de beaux jours devant. La matière première reste disponible dans les champs, le potager familial ou carrément en brousse parmi les mauvaises herbes. « Depuis mon bas âge, mon père et moi partions au champ. Mon grand-père me montrait comment faire la cueillette, comment la préparer et comment faire le dosage ».
Prenant exemple sur des pays comme la Chine et l’Inde, cette jeune entrepreneure nigérienne compte industrialiser ses produits afin de donner plus de valeurs ajoutées. « J’adore mon métier, je pense à l’industrialisation de nos produits », a ajouté Hinde Maman Gambo.a