Après 2001 et 2010, la région de Tillabéri accueille pour la troisième fois le championnat national de lutte traditionnelle qui en est à sa 40ième édition. Mais cette année, la compétition devra tenir compte des obligations qu’implique l’état d’urgence prorogé en conseil des ministres du 7 décembre dernier dans les régions de Tillabéri et de Tahoua.
Au micro de Studio Kalangou, Dr Iré Sabi, président du comité national de gestion de lutte explique les mesures que le comité a dû prendre pour respecter certaines conditions afin de ne pas compromettre les dispositions contenues dans l’état d’urgence : « La région de Tillabéri est aujourd’hui sous l’Etat d’urgence… par rapport à ça il y a un règlement spécifique que nous nous avions prévu qui consiste à réduire la durée du combat » , c’est pourquoi « on a pris attache avec les autorités pour qu’on puisse voir quelle stratégie adopter pour , en tout cas, maitriser la durée des combats ».
En effet, la réduction de la durée des combats permettra « de finir la journée dans l’intervalle 16 heure -17 heure » comme le rappelle Dr Iré Sabi. Ce qui donnera aux uns et aux autres le temps de regagner leurs domiciles dans les délais.
Instituée en 1975 par le régime d’exception de Seyni Kountché, le championnat national de lutte traditionnelle est progressivement devenu un outil de cohésion social. Durant les prochains jours, les nombreux fans de cet évènement auront le regard tourné vers la région de Tillabéri.