Tillabéri : Les riverains du fleuve Niger face aux attaques d’hippopotames

Dans la région de Tillabéri, la cohabitation entre les hommes et les hippopotames est de plus en plus difficile. Pour cause, les hommes et les animaux de cette région se…
Tillabéri : Les riverains du fleuve Niger face aux attaques d’hippopotames
Enfants regardant un hippopotame d'Afrique © ISSOUF SANOGO / AFP

Dans la région de Tillabéri, la cohabitation entre les hommes et les hippopotames est de plus en plus difficile. Pour cause, les hommes et les animaux de cette région se partagent les mêmes ressources naturelles et dépendent également de l’apport du fleuve Niger dans leur alimentation quotidienne.

Au micro de Studio Kalangou, Adou Ahmadou, président des pécheurs de Tillabéry s’exprimait à propos d’une énième attaque d’hippopotame : «…vraiment, les hippopotames nous dérangent ici. Avant cette période de froid, nous avons cherché pendant des jours un hippopotame dans le fleuve à Tillabéri. Actuellement, il continu à faire des dégâts». En plus de compromettre les récoltes et la navigation sur le fleuve, les hippopotames s’en prennent aussi au bétail : «…Ils tuent les vaches, ici même ils ont tué le bœuf d’un certain Kokoro ».

Autrefois menacés de disparition sur les rives du fleuve, les hippopotames sont aujourd’hui une espèce protégée. Il faut rappeler qu’en 2017, suite au massacre d’une vingtaine d’hippopotames, le gouvernement nigérien avait décidé de créer un sanctuaire pour les hippopotames sur les berges du fleuve Niger. Ce sanctuaire avait pour but de protéger ces animaux tout en permettant une bonne cohabitation avec les hommes de la région.

Totalement désemparées, certaines victimes se font parfois justice elles-mêmes lorsque d’autres envisagent des pratiques mystiques pour pallier ce problème. Cependant, Adou Ahmadou précise qu’aujourd’hui, l’islam interdit de telles rituels «… si nous utilisons notre savoir, on nous traiterait de païens…aujourd’hui, l’islam a fait abandonner beaucoup de choses ».