Niamey / À Losso Goungou, 60 femmes perdent 4,5 hectares de productions maraichères suite à la crue du fleuve Niger

Après les dégâts importants durant la saison des pluies de 2018 sur les régions du Niger, présentement, c’est la crue du fleuve Niger qui inonde les terres dans la région…
Niamey / À Losso Goungou, 60 femmes perdent 4,5 hectares de productions maraichères suite à la crue du fleuve Niger
Le 17 septembre 2016, Un homme se dirigeant vers le fleuve Niger à Niamey, après que plusieurs quartiers de la capitale aient été inondés en raison de la montée des eaux © BOUREIMA HAMA / AFP

Après les dégâts importants durant la saison des pluies de 2018 sur les régions du Niger, présentement, c’est la crue du fleuve Niger qui inonde les terres dans la région de Niamey et de Tillabéri.

Dans un rapport publié le 04 janvier 2019 sur le site de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), on apprend que « Le maximum de la crue guinéenne à la station de Niamey pourrait atteindre 580 cm selon les résultats des prévisions de tendance», ce qui correspond au niveau d’alerte orange.

À Losso Goungou, premier arrondissement de Niamey, ce sont 4,5 hectares de jardins maraichers exploités par 60 femmes regroupées en coopérative qui ont été inondés. Une grande partie de la production à totalement été détruite, laissant ces femmes dans le désarroi.

Au micro de Studio Kalangou, Safi Issa Amadou, présidente de cette coopérative déclare avoir tout perdu : « Cela fait 20 ans que nous menons cette activité…Nous sommes 60 femmes avec pour chacune un lopin de terre. Nous avons vue juste l’eau arrivée, nous ignorons d’où elle vient… L’année dernière, j’ai semé du haricot, du gombo et de l’oignon. J’ai récolté 16 sacs d’oignon, mais aujourd’hui j’ai tout perdu… nous n’avons jamais connu une telle catastrophe». Une incompréhension pourtant justifiée, puisque l’eau passe à travers les digues (érigées en 2018) censées éviter ce type de problème le long des zones inondables.

Pour autant, les femmes de cette coopérative ne baissent pas les bras et sont prêtes à reprendre tout le travail anéanti. Cependant, Safi Issa Amadou lance un appel à l’endroit des autorités afin « qu’elles nous viennent en aide. Nous voulons qu’on retire l’eau de nos lopins de terre et qu’on nous apporte de nouvelles semences parce que nous avons tout perdu. Si l’eau se retire nous allons tout recommencer à zéro… ».