Au Niger, la filière oignon représente un important pilier économique. Des producteurs aux fournisseurs d’intrants, cette filière occupe directement ou indirectement beaucoup d’acteurs et génère d’importants revenus. D’ailleurs, dans ce rapport publié par le Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA), on apprend qu’après l’uranium, c’est l’oignon qui constitue la deuxième source de revenus d’exportation pour le Niger.
Mais cette année, en raison des inondations survenues dans la région d’Agadez, les prévisions de vente sont estimées à environ 5 milliards de francs CFA dans cette même région. C’est d’après Madougou Nouhou, par ailleurs président de la fédération régionale des unions de coopérative d’Agadez, au micro de Studio Kalangou. Ce qui, rappelle-t-il, n’était pas le cas des campagnes précédentes: « … cette année, suite à l’inondation …la production n’a pas été aussi considérable que ça pour l’oignon. Pour les années antérieures, ça varie de 9 milliards à 8 milliards (Franc CFA) ».
Cependant, malgré les aléas enregistrés, l’oignon d’Agadez continue à se vendre autant sur le marché domestique que celui de l’exportation. Le Niger est le premier exportateur d’oignon en Afrique occidentale. Madougou Nouhou explique que «…l’oignon, se vend maintenant entre 10 000 et 12 500 (francs CFA), ça dépend de la qualité… l’oignon d’Agadez est destiné à l’exportation, notamment au Ghana, en Côte d’Ivoire au Nigéria et au Bénin ».
Sur le marché national, une enquête de consommation réalisée par la direction de la statistique estime que dans les zones urbaines chaque nigérien consomme en moyen 3,3 kg d’oignon par an contre 1,1 kg /an en zone rurale. Mais, dans la région d’Agadez, cette consommation locale est surtout observée lorsque les grossistes qui alimentent le marché sous régional cessent de s’approvisionner : « …quand on tend vers la fin de la commercialisation, maintenant c’est une consommation interne, on n’a pas d’exportation à cette période, parce que ce sont de petites quantités».