Santé publique / Dangereux pour le cœur, le Pneumorel retiré du marché nigérien sur décision du ministère de la santé

Le Pneumorel est à l’origine un médicament prescrit pour soigner la toux et certaines affections bronchopulmonaires. Ce produit est commercialisé par le laboratoire Servier depuis plusieurs années en France et…
Santé publique / Dangereux pour le cœur, le Pneumorel retiré du marché nigérien sur décision du ministère de la santé
Des boites du produit Pneumorel

Le Pneumorel est à l’origine un médicament prescrit pour soigner la toux et certaines affections bronchopulmonaires. Ce produit est commercialisé par le laboratoire Servier depuis plusieurs années en France et dans d’autres pays à travers le monde dont le Niger.

Mais depuis le 8 février dernier, le laboratoire Servier à indiqué qu’il arrêtait la commercialisation de ce produit puisque le rapport bénéfice / risque est devenu défavorable. En effet, le fenspiride qui est un principe actif contenu dans ce médicament est potentiellement soupçonné de favoriser la survenue de troubles du rythme cardiaque.

Au micro de Studio Kalangou, Dr Dan Nouhou Barira, Directrice de la pharmacie et de la médecine traditionnelle au ministère de la santé explique les raisons de ce retrait. Pour elle, si au début de la mise sur le marché du produit le « rapport bénéfice / risque était favorable… maintenant, le laboratoire a détecté un nouveau risque qui est grave parce qu’il peut y avoir des modifications du rythme cardiaque suite à l’utilisation de ce produit-là ». C’est dans ce sens que le laboratoire Servier a écrit « une correspondance pour demander aux pays … où ils ont une autorisation de mise sur le marché …de retirer ce produit du marché. Donc, c’est pourquoi le ministère de la santé à l’instar des autres pays a aussi procédé à l’arrêt de la commercialisation de ce produit ».

Dr Dan Nouhou Barira lance aussi un appel à l’endroit des patients, des pharmaciens ou des prescripteurs afin qu’ils cessent d’utiliser, de commercialiser ou de prescrire un tel médicament : « Il peut y avoir quelqu’un qui a le produit chez lui, donc ce qu’on lui demande c’est qu’il ramène le produit au niveau des officines où il a pris le produit, pour que ça soit détruit…Le ministère a diffusé sur tous les réseaux pour demander aux prestataires de ne plus prescrire le produit ».

Elle rappelle également, que les utilisateurs réguliers de ce produit n’ont pas à s’inquiéter car il n’y a pas « de produit orphelin, il y a toujours des équivalents pharmaceutiques ».