A Maradi, en 2018, les services de la protection de l’enfant ont enregistré 68 cas d’abus sexuels et 2 cas d’exploitation sexuelle d’enfants. Ce qui représente une violation fondamentale des droits des enfants.
Pour Maliki Mallam Abdou, responsable de la division de la protection de l’enfant, c’est l’arbre qui cache la forêt, car ces chiffres ne reflètent pas la réalité à Maradi. « Durant l’année 2018 nous avons recensé 68 cas d’abus sexuels ou agressions. Ce sont les données de l’ensemble de la région de Maradi, seulement des cas dont nous sommes saisis et 2 cas d’exploitations sexuelles».
Ces filles sont en général hébergées par une dame et sont exposées au harcèlement et aux sévices sexuels, et beaucoup ignorent comment se protéger du SIDA et des autres maladies sexuellement transmissibles.
Maliki Mallam Abdou déclare qu’« une dame peut cacher chez elle des filles mineures, c’est parfois une parente. Donc la fille est tentée d’être en rapport avec des hommes âgés. Un enfant qui est maltraité depuis son jeune âge, c’est un enfant qui a toutes les chances de développer des maladies comme le VIH SIDA ».
En plus des maladies, l’enfant étant traité comme un objet sexuel et un objet commercial, est exposé à la frustration, à l’angoisse et à la dépression d’après Maliki Mallam Abdou. Ce qui jouera un rôle fondamental sur l’état psychologique de l’enfant pour de son équilibre.