Depuis quelques semaines, le gouvernement algérien fait face à un mouvement de contestation contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Une situation qui a contraint le président à écourter son séjour en Suisse où il avait été hospitalisé pour des « contrôles médicaux périodiques » a indiqué un bref communiqué de l’agence de presse algérienne (APS).
Cependant, si le pays est pour le moment assez préoccupé par les questions de politique intérieure, il laisse montrer un certain relâchement dans le traitement des questions migratoires. En effet, une baisse du nombre de refoulement de migrants est observée. C’est le constat dressé par Nafana Mayaldou, par ailleurs préfet du département d’Arlit. Pour lui, ceci est probablement une conséquence de la situation sociopolitique qui secoue le gouvernement algérien depuis peu.
Joint au téléphone par Studio Kalangou, il explique cette baisse du nombre de migrants refoulés par le fait qu’il y a moins de rapatriements: « ces rapatriements allaient jusqu’à deux fois dans la semaine …depuis qu’il y a les évènements de l’Algérie, on assiste à une semaine entière sans refoulements ».
Si la cadence des rapatriements a diminué, Nafana Mayaldou indique également que le nombre de personnes reconduites sur le territoire nigérien est également en baisse : « Les derniers rapatriements datent d’une semaine …il y avait moins de 200 (personnes). Comme d’habitude, des hommes, des femmes et enfants…».