Sécurité / « Il faut continuer à entretenir une diplomatie afin que la situation se stabilise en Libye » pour lutter contre le terrorisme

À l’occasion du Sommet de l’Union Africaine qui se tient à Niamey, Kalla Hankourao, Ministre des affaires étrangères du Niger, a estimé au micro de Studio Kalangou que pour lutter…
Sécurité / « Il faut continuer à entretenir une diplomatie afin que la situation se stabilise en Libye » pour lutter contre le terrorisme
Les forces armées nigériennes patrouillant lors de l'ouverture de la 35e session ordinaire du Comité exécutif de la réunion de l'Union africaine au Palais des Congrès de Niamey, le 4 juillet 2019 © ISSOUF SANOGO / AFP

À l’occasion du Sommet de l’Union Africaine qui se tient à Niamey, Kalla Hankourao, Ministre des affaires étrangères du Niger, a estimé au micro de Studio Kalangou que pour lutter efficacement contre le terrorisme dans la zone sahélienne et au Niger « il faut continuer à entretenir une diplomatie afin que la situation se stabilise en Libye ».

En effet, la Libye est un acteur incontournable dans la résolution de cette crise sécuritaire car : « Nous savons que le principal pays qui est utilisé comme base pour ravitailler les terroristes c’est la Libye » même si le Mali avec « la ville de Kidal et sa région est devenue aussi un repère de trafiquants ». Le ministre nigérien considère qu’il serait difficile de venir à bout des terroristes « si nous ne coupons pas les sources d’approvisionnement en armes et en financement ».

Les origines du problème étant multiples, Kalla Hankourao explique la nécessité d’un partenariat multipolaire qui va apporter une meilleur expertise d’un point de vue « organisationnel », « stratégiques » et aussi dans la gestion efficiente des ressources financières. C’est d’ailleurs de telles approches qui ont permis d’apporter une réponse efficace contre le terrorisme qui sévit dans la région de Diffa : « En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, c’est la mutualisation de nos moyens. Et c’est cela que nous avons appliqué dans le lit du lac Tchad pour lutter contre Boko Haram ».

Pour autant « nous sommes conscients que ça ne suffit pas, ce d’autant plus que nos moyens ne sont pas de grands moyens » indique Kalla Hankourao, d’où la nécessité d’un partenariat notamment « avec l’Union Européenne, mais qui n’est pas armé » à l’exception des forces françaises qui combattent les terroristes.

Le 04 juillet à Niamey, la question sécuritaire dans les pays membres de l’Union Africaine était au centre des échanges de la 35ème session ordinaire du conseil exécutif des ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine.