Placée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) sous le signe de la prévention du suicide, chaque 10 octobre est marqué par la célébration de la journée mondiale de la santé mentale.
Par an, des milliers de personnes tentent de se donner la mort. Environ 800 000 y passent, nous rappelle l’OMS. Soit 90 suicides toutes les heures. Et les jeunes se trouvent parmi les personnes les plus touchées, car chez les 15-29 ans, le suicide constitue le deuxième facteur de décès dans le monde.
C’est avec ce sombre constat que l’OMS, lance sa campagne « Journée mondiale de la santé mentale 2019, Ensemble prévenons le suicide »
Au Niger, il manque des chiffres pour parler de la santé mentale, ce que nous constatons, ce sont des personnes fragiles qui squattent quelques carrefours dans la capitale. D’autres sillonnent la ville à pieds, déambulant entre la circulation. Sachant que la santé mentale est plus vaste que cela. Il y a la partie visible et la partie invisible, qui est encore plus grande : mal-être, déprime, dépression, troubles mentales sont autant de maux qui peuvent accabler nos sociétés modernes.
Nous savons également combien le suicide est mal jugé dans nos sociétés. Par exemple, au Niger, quand une personne se donne la mort, le choc reste très longtemps dans la famille et l’entourage. Pour l’entourage, il est même très compliqué de préparer les obsèques, aucun religieux ne veut enterrer un suicidé. La famille est pointée du doigt pendant des générations et des générations.
C’est pourquoi, au Niger, et dans plusieurs d’autres pays dans le monde, il est important de ne pas stigmatiser les personnes confrontées au suicide, il est encore plus important de communiquer auprès des personnes en danger, de les entourer, de les sensibiliser sur le fait qu’elles ne sont pas les seules à rencontrer les difficultés qui les fragilisent. Sensibiliser la population, l’Etat comme les services sanitaires sur l’importance de la santé mentale, car une vraie santé commence par le mental.