Niamey / Une journée porte ouverte autour du permis de conduire biométrique

« Il y a eu pas mal de rumeurs, donc on voulait que les citoyens et les médias viennent eux-mêmes voir physiquement ce qu’on a fait et ce qu’on a entretenu…
Niamey / Une journée porte ouverte autour du permis de conduire biométrique
Une affiche illustrant le permis de conduire biométrique © Roukayatou Abdourahamane / Studio Kalangou

« Il y a eu pas mal de rumeurs, donc on voulait que les citoyens et les médias viennent eux-mêmes voir physiquement ce qu’on a fait et ce qu’on a entretenu jusqu’à maintenant ». Ce sont les propos de Christian qui est le directeur du projet permis biométrique à la société – Haroun printing – chargée de l’édition de ce permis, au micro du Studio Kalangou.

En effet, l’édition du permis biométrique a essuyé plusieurs remous depuis son lancement, entre les accusations de la Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) pour qui « la procédure de passation de marché semble elle-même entachée d’irrégularités » d’après son président Ghousmane Abdourahamane (le 16 août 2019) ; et la suspension momentanée de l’édition de ce permis. Cette journée porte ouverte est organisée dans le but de rétablir une relation de proximité et de confiance avec la population.

D’ailleurs le responsable rappelle que les citoyens « peuvent s’adresser à n’importe quel centre, que cela soit à Niamey ou dans les régions pour échanger leur permis ». La procédure d’obtention a même été assouplie suite à plusieurs jours de négociation. Désormais, pour échanger le permis de conduire traditionnel contre le biométrique : « il n’y a pas de documents à ramener, il faut venir avec l’ancien permis carton rouge et les 10 500 francs [CFA] pour faire le permis de conduire biométrique ». Un montant auquel s’ajoute 200 F CFA de timbre fiscal, ce qui fait un total de 10 700 F CFA.

Plus globalement, le passage au permis biométrique est une réforme qui vient soutenir l’Etat dans sa politique de modernisation. Lors d’une conférence de presse (le 27 juillet 2019), le directeur de cabinet du ministère des transports, Diallo Issifi Amadou, a indiqué que le permis de conduire biométrique permettra de « moderniser le permis de conduire, en remplaçant le permis en carton par celui en PVC [Polychlorure de vinyle] » ce qui va permettre d’apporter une meilleure sécurisation et lui conférer un « caractère infalsifiable avec les éléments de sécurité qu’il comporte » mais aussi de « résoudre le problème récurrent de rupture d’imprimés de permis de conduire ».

 

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