«Aujourd’hui, ça fait pratiquement près de six mois où chaque semaine 200 millions [Francs CFA] sont débloqués pour envoyer dans les centres de santé pour accompagner la gratuité » a indiqué au micro du Studio Kalangou Dr Illiassou Idi Maïnassara, le ministre en charge de la santé au Niger. Malgré les multiples remous qui ont secoué le secteur, notamment les retards de paiements des agents de santé, la fourniture des services sanitaires se poursuivent normalement puisqu’il y a eu une « reprise des paiements » a précisé le ministre interpelé, samedi au parlement, sur les dysfonctionnements constatés dans le secteur de la santé.
Tous les 5 ans, le Niger met un place un nouveau plan de développement sanitaire (PDS), afin d’offrir une meilleure offre médicale dans les centres de soins publics. C’est dans ce cadre qu’à Niamey, la capitale du Niger, plusieurs centres de santé sont désormais soutenus par l’Etat pour la fourniture de certaines prestations comme la césarienne.
Cependant, des efforts supplémentaires doivent être fait pour mieux couvrir les besoins de la population selon le Ministre qui a indiqué que les citoyens doivent également cultiver un certain civisme. Par exemple « quand tu prends la maternité Gazobi de Niamey, tu vas trouver un malade venir avec cinq ou dix accompagnants » ce qui crée une surcharge au niveau du coût global alloué à la couverture sanitaire, rendant donc le budget prévu à cette maternité totalement « insuffisant » a-t-il déclaré.
Le ministre en charge de la santé a également profité de l’occasion pour rappeler que les centres de soins intégrés (CSI), ne sont pas seulement « destinés aux femmes et aux enfants…on peut prendre en charge aussi les adultes,bref tout le monde ».
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