Niger / Les dessous de la lutte traditionnelle

Tout le pays a vibré au rythme de la lutte traditionnelle du 25 décembre 2019 au 5 janvier 2020. C’était la ville de Maradi, qui avait accueilli la 41e édition…
Niger / Les dessous de la lutte traditionnelle
Ousmane Hassane, Lutteur De L’équipe De Tillabéri © : ONEP

Tout le pays a vibré au rythme de la lutte traditionnelle du 25 décembre 2019 au 5 janvier 2020. C’était la ville de Maradi, qui avait accueilli la 41e édition du championnat national de lutte traditionnelle, appelé également le Sabre National.

80 lutteurs venant de toutes les régions du pays se sont affrontés durant plus d’une semaine. A la grande surprise du grand public, c’est la région de Tillabéry qui est sortie victorieuse de la compétition, révélant un sacré champion,   Ousmane Hassane, l’enfant chouchou de Gaya.

Mais ce champion ne sort pas de nulle part, il vient d’un endroit où la lutte occupe une place centrale chez les jeunes, nous dit Bilo Djibo, directeur départemental de la jeunesse et des sports de Gaya « Chaque année Gaya obtient plus de 50 % des lutteurs sélectionnés au titre de la région. Cette année, sur les 20 lutteurs qui ont été retenus pour représenter la région à la 41e édition du Sabre National, il y avait 15 lutteurs du département de Gaya. C’est la source d’approvisionnement des autres départements de la région. Ce qui veut dire que même les autres qui se sont qualifiés au titre des autres départements, il y a beaucoup qui viennent encore du département de Gaya. Cette année en est un exemple palpable : le vainqueur du Sabre National est originaire du département de Gaya. ».

Les chiffres sont là, les résultats sont là. De telles performances peuvent inspirer les autres départements et encourager leurs jeunesses à faire de la lutte un sport quotidien.

Bilo Djibo lance un pique : « Si les autres régions ou les autres départements attendent toujours la veille du Sabre National pour préparer leurs lutteurs, à Gaya c’est le quotidien de la jeunesse. ».