La servitude pour dettes est une façon de repayer une dette en fournissant directement un travail plutôt qu’avec de l’argent ou des biens. Aboutissant très souvent au travail forcé, la servitude pour dettes est assimilée à de l’esclavage par de nombreux pays ainsi que par certaines conventions internationales, notamment en ce qui concerne le travail des enfants.
La traite de personnes par le travail forcé consiste à recruter des victimes pour les faire travailler sans leur consentement et dans des conditions déshumanisantes.
Au Niger, selon un rapport d’analyse de l’institut national de la statistique et du ministère de la justice publié en novembre 2016, plus de trois (3) ménages sur quatre (4) soit 79,0% affirment que le travail ou service forcé se pratique. Il s’agit généralement des enfants qu’on confie à certains marabouts. Ces derniers les utilisent pour tous les travaux domestiques et champêtres. Les parents biologiques de ces enfants ont été trompés par l’argument d’apprentissage coranique. On note également le placement des jeunes filles aux ménages riches dans l’intention de les éduquer ou d’améliorer leurs conditions de vie. Malheureusement ces ménages d’accueil abusent de la confiance pour exploiter ces jeunes filles en les soumettant aux travaux domestiques forcés.
Nous avons comme :
– Au téléphone Me Hamani Assoumane, Vice coordonnateur du collectif des organisations de défense des droits de l’Homme et de la démocratie (CODDHD).
– Niandou Mossi membre de l’association de lutte contre l’esclavage (TIMIDRIA)
-Au téléphone Alou Ayé, sociologue.
Présentation Balkissa Hamidou.
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