Niamey, la capitale nigérienne n’est pas exempte des accrochages entre les forces de l’ordre et les citoyens. Sur le terrain, lors des contrôles, par exemple, il arrive que les citoyens se plaignent des comportements des agents de police.
Avec les mesures de prévention contre le Coronavirus, Niamey est désormais sous couvre-feu depuis le samedi 28 mars. La capitale est également mise en isolement sanitaire, car la majorité des cas d’infections se trouve à Niamey.
Dans cette situation inédite de restrictions, d’isolement, nous réactualisons le débat sur la relation entre les forces de l’ordre et les citoyens.
En posant ces deux questions : C’est quoi une violence policière et quelles sont les voies de recours en cas de violence policière avérée ?
Le Studio Kalangou a tendu son micro au commissaire principal Chéfou Boubacar, directeur adjoint de la police de la ville de Niamey (DPVN) : « On peut entendre par violence policière tout acte d’un agent de la police qui n’est pas rattaché à l’application d’une loi dans l’exercice de sa fonction. La violence policière peut prendre certaines formes, elle peut être physique, morale ou psychologique ».
En cas d’altercations entre policiers et citoyens, le respect mutuel est de mise, en cas d’interpellation, le citoyen est dans le devoir de s’arrêter et le policier dans son rôle de contrôler. Le cas d’abus ou d’exagération, d’un côté ou de l’autre des parties, peut entrainer des sanctions ou des plaintes. Le commissaire rappelle que les victimes de violences policières ont à leur possession des moyens pour porter plainte : « On peut saisir la police… l’inspection générale des services de sécurité, mais également les tribunaux et la Gendarmerie. Ce sont des institutions qui sont là pour agir au nom et pour le compte du peuple, pour la protection des citoyens ». Selon lui, il y a des outils pour permettre l’identification de l’agent, avec sa position géographique par exemple, ou encore avec le numéro d’immatriculation du véhicule de la police. Il précise aussi, que généralement, il n’y a pas lieu de conflit, quand le citoyen interpellé se met à la disposition de l’agent tout se passe bien.
Interview de Chéfou Boubacar