Depuis l’évasion de 43 migrants en confinement du stade régional Sidi Mohamed d’Agadez le 10 avril, la psychose règne au sein de la population qui, à ce jour encore, ne compte aucun cas du COVID-19.
Selon Abdouramane Insar, acteur de la société civile à Agadez, plusieurs questions restent en suspens concernant cette évasion : « la population d’Agadez se pose deux ou trois questions à savoir : comment ont-ils fui, pourquoi ont-ils fui ? ».
« Les évadés ne présentent aucun symptôme du covid-19 » selon les autorités sanitaire d’Agadez mais cela ne rassure personne, explique Abdouramane Insar : « le coronavirus n’est pas une maladie qui se manifeste sur place, du moment où les évadés n’ont pas atteint la quarantaine, parce qu’ils n’ont pas fait deux (2) semaines avant la fuite. Rien ne nous prouve que ces gens ne sont pas atteints du covid-19 ».
Cette évasion n’est pas sans conséquence, notamment sur le statut virologique de ces migrants évadés, poursuit l’acteur de la société civile : « nous appelons les autorités à mettre tout en œuvre pour les chercher et les ramener et les confiner. Là, vraiment la psychose règne parmi la population, quand on sait qu’il y a 43 personnes qui se sont évadées et qu’on ne sait comment elles sont».
L’acteur de la société civile, Abdouramane Insar attire l’attention des autorités sur la nécessité de contrôler les entrées de la ville.
Pour rappel ces 43 migrants, évadés du centre de confinement, font partie des 250 migrants refoulés de la Libye vers la ville nigérienne de Madama.
L’interview de Abdouramane Insar