Pendant que Niamey reste en isolement sanitaire, à l’intérieur du pays on se demande si cet isolement arrivera jusqu’à eux. Dans la capitale, l’heure est aux jubilations suite à l’annonce de la levée du couvre-feu. Il était instauré le 28 mars 2020 par les autorités, renouvelé et allégé deux semaines plus tard, et complètement levé le 13 mai 2020. A cette nouvelle, s’ajoute une autre encore plus attendue : la réouverture des lieux de cultes. Si le gouvernement lâche du lest en ce qui concerne ces deux points, il rappelle l’obligation de continuer à respecter les gestes barrières.
La distanciation sociale, le port obligatoire du masque dans les espaces publiques restent toujours en vigueur. Un citoyen rencontré par le Studio Kalangou, exhorte la population à respecter les mesures édictées par les autorités en mettant l’accent sur la distanciation sociale et de conclure que la maladie à coronavirus existe réellement.
« Le fait de lever le couvre-feu, au moins les gens vont profiter pour prier les Qiyam Al-Layl ou prière nocturne mais ce sera difficile d’appliquer la distanciation sociale » s’exprime un autre.
Cette mesure intervient la veille de la dernière décade du mois de Ramadan. Dernière ligne droite où les fidèles musulmans célèbrent la nuit du destin (ou nuit d’Al-Qadr), une nuit qui dépasse 1 000 mois selon les récits coraniques.
Au lendemain de l’annonce de la réouverture des lieux de prière, les autorités de la ville désinfectent les lieux de cultes de la capitale, églises comme mosquées : « Nous avons mobilisé nos équipes pour lancer cette opération de désinfection des mosquées de la ville de Niamey. Nous avons commencé par la grande mosquée de Niamey » a expliqué le président de la délégation spéciale de la ville, Mouctar Mamoudou.
Réaction population sur la levée ducouvre-feu
Interview Mouctar Mamoudou sur la réouverture des lieux de cultes