Dans la région d’Agadez, l’agriculture irriguée constitue une des activités importantes des populations. Dans le cadre de l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) adoptée par le Gouvernement en avril 2012, en tant que stratégie de sécurité alimentaire, nutritionnelle et de développement agricole durable. L’Etat a apporté des appuis multiformes aux producteurs. Les principales cultures pratiquées sont l’oignon, la pomme de terre, le blé, le maïs, les épices, les agrumes, l’ail, etc.
Mais depuis l’apparition du coronavirus au Niger, le 19 mars dernier, et les mesures prises par le gouvernement à cause de la pandémie, les maraichers de la région d’Agadez ont des difficultés à écouler leurs produits dans les autres régions du Niger, et dans la sous-région. Selon le Président de la Chambre d’agriculture de la région d’Agadez, Ahmed Ouha : « Cette année, les producteurs d’Agadez ont beaucoup produit.» Or, la plupart des produits sont périssables, et donc destinés à être consommés sur un temps bien déterminé. C’est l’exemple de la pomme de terre, les pastèques et autres… Mais l’arrêt à cause du coronavirus des échanges commerciaux inter-régionaux, surtout entre Agadez et les autres régions, a beaucoup pénalisé les producteurs d’Agadez. « On ne peut pas écouler les produits vers Niamey comme d’habitude. Avant, il y avait des commerçants qui viennent acheter des produits au niveau d’Agadez mais puisqu’ils sont isolés, il n’y avait plus personne qui va venir », déclare encore Ahmed Ouha, qui espère que la réouverture récente des frontières régionales va solutionner ce problème.
Ahmed Ouha, Président de la Chambre d’agriculture de la région d’Agadez