Toutes les générations, du milieu rural ou urbain, ont leurs conceptions de l’amour. De nos jours, les avis restent toujours divergents, les jeunes de la ville ont leur conception et ceux du milieu rural aussi. La question qu’on se pose aujourd’hui c’est pourquoi cette différence de vision de l’amour en milieu urbain et rural ? Mariama Abdou Gado, étudiante en médecine et présidente du réseau des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction et le planning familial au Niger, explique au micro du Studio Kalangou : « La conception de l’amour en milieu urbain n’est pas la même qu’en milieu rural. En milieu rural, l’influence de l’entourage est très forte. En ville, on peut être en relation amoureuse sans que la famille ne le sache. Mais quand on est au village ce n’est pas pareil. Le monde du village est tellement petit ». En effet, en tenant compte des propos de la jeune activiste, on peut ajouter qu’en ville la technologie donne une certaine liberté aux jeunes d’être en relation libre, dans le secret, sans pour autant s’engager. Or au village, la proximité des uns et des autres ne favorise pas la fréquentation des jeunes sans le consentement des parents.
Que peuvent faire les jeunes de nos jours par amour ?
L’amour peut conduire à différents carrefours, on peut soit tombé sur la bonne ou la mauvaise personne, ce qui amène à un changement de comportement ou d’habitude en bien ou en mal, sachant que les sacrifices chez la jeune fille et le jeune garçon ne sont pas toujours les mêmes, Mariama Abdou Gado poursuit avec quelques points concernant le changement de comportement en bien de certains par amour, avant de déplorer le coté maussade de la vie sociale par amour et les conséquences de ces agissements, elle explique : « Il y a par exemple des gens qui tombent dans la drogue ou la consommation de l’alcool par amour parce qu’ils fréquentent quelqu’un qui consomme de la drogue ou de l’alcool, il y en a également qui changent complètement de comportement », elle ajoute aussi à cela que ces changements peuvent conduire à commettre des crimes par mimétisme.
Quelles seraient les conséquences d’une vie sexuelle précoce ?
Par amour, chez la jeune fille, on peut assister à un autre phénomène, Mariama Abdou Gado nous édifie : « le plus délicat pour nous… c’est le fait que les jeunes essaient de prouver leur amour à travers des relations sexuelles, cela a un réel impact sur leur santé et cela laisse énormément de séquelles autant sur la santé que sur le psychologique ». Tout en précisant que ce genre de problème survient quand les jeunes sont moins informés sur la santé et la reproduction, ce qui les expose à des MST (maladies sexuellement transmissibles) et des IST (infections sexuellement transmissibles) et d’ajouter : « souvent elles ne savent pas qu’elles doivent se protéger par exemple… et ça conduit à ce qu’on appelle les grossesses non-désirées, ensuite ça enchaine avec les avortements clandestins » ce qui impacte aussi la société et la vie de ces jeunes, dit-elle.
Enfin sachant que les relations sexuelles peuvent avoir des conséquences lourdes de responsabilité, l’idéal serait d’attendre d’avoir 18 ans ou plus pour une vie sexuelle plus épanouie. Surtout se protéger explique Mariama Abdou Gado, étudiante en médecine. Toujours au micro du studio Kalangou, elle rapporte l’un des points sur lequel elle persiste lors de leurs différentes campagnes : « on insiste surtout sur le fait qu’une relation sexuelle n’est pas une preuve d’amour, on le fait si on le veut » conclut-elle.
Mariama Abdou Gado, étudiante en médecine et présidente du réseau des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction et le planning familial au Niger