Dans le combat pour l’autonomisation de la femme nigérienne, en milieu urbain comme en milieu rural, les femmes s’adonnent à des activités génératrices de revenus, évoluant seules dans leurs petits commerces afin de subvenir à leurs besoins.
Mais pour avoir une plus grande rentabilité et visibilité de leurs activités, elles se retrouvent aujourd’hui au sein des groupements féminins ou des coopératives, Niamey en compte 200.
C’est dans ce cadre que le groupement Zumunci en collaboration avec le foyer Arzika forme 30 femmes dans le domaine de la transformation agro-alimentaire. Cela se passe au quartier Boukoki, un des quartiers les plus populaires de Niamey.
« Depuis le 3 juillet passé a débuté à Niamey, une formation des femmes sur la transformation agro-alimentaire au niveau du groupement féminin Zumunci du quartier Boukoki 2 » explique Madame Mory Aminata, fondatrice du Foyer Arzika et en même temps formatrice de ces femmes, au micro du Studio Kalangou. Cette formation va conduire ces femmes à acquérir des connaissances qui leur permettront d’être autonomes à travers les principaux apprentissages.
D’après Madame Mory Aminata Souley : « La formation des femmes du groupement Zumunci va durer 10 jours. Durant cette période, le centre Arzika qui est expérimenté en formation va initier 30 femmes du groupement en transformation agro –alimentaire. En seulement quelques jours, ces femmes ont déjà assimilé plus de 17 variétés en agro-alimentaire impliquant les céréales comme le maïs, le riz, le mil en couscous, en degué, en moni… etc et les légumineuses comme le haricot en dan watché simple (pâte de haricot), dan watché avec du blé, dan watché mélangé avec du manioc…etc. Elles ont aussi transformé plus de 6 sacs à la main et vont continuer avec les emballages, les étiquettes et autres » explique madame Mory Aminata qui donne un coup de chapeau à ces femmes.
La formatrice précise qu’elles ont même innové « la création du couscous de la pomme de terre et de la patate douce ». Parce qu’il y a une forte production de ces produits au Niger mais leur conservation est un casse-tête.
Après la formation, les femmes auront leur kit composé de « l’équipement de transformation dont les machines pour les plastiques de l’emballage, les machines pour mesurer la quantité, les bassines … ».
A part le groupement Zumunci de Boukoki 2, un autre du quartier Route Filingué appelé « Tcheton Mata, a lui aussi bénéficié de l’aide du FAFPA lors de l’exposition du Sahel, de plus de 500 000F CFA pour leurs stands, les frais de taxi et la nourriture » affirme-t-elle. En poursuivant, les femmes du Tcheton Mata écoulent leurs produits, continuent de produire et ont aujourd’hui leur « propre compte au niveau d’une banque de la place » confit la formatrice.
Témoignages de deux femmes bénéficiaires de la formation
Rabiatou Harouna : « auparavant, nous étions à la maison sans rien faire. Mais aujourd’hui, grâce à la formation que nous avons obtenu avec l’appui du FAFPA, nous savons comment transformer nos produits du Niger (le mil, le haricot…etc) en plusieurs variétés que nous pouvons consommer ou vendre pour subvenir à nos besoins » explique-t-elle.
Quant à Mariama Abdou « le groupement Zumunci de Boukoki 2 nous a fait bénéficier de beaucoup de choses dont la transformation des céréales telles que le mil, le riz, le blé, le haricot en farine, en couscous…etc. Cette formation nous permettra de gagner notre vie. Nous avons fait toutes ces transformations des aliments à base du naturel, sans produits chimiques » indique-elle.
Madame Mory nous rappelle qu’après cette formation qu’une opportunité s’offre à ces femmes avec « l’exposition du 15 juillet au CEG 25 qui durera 2 semaines ».
Interview de Rabiatou Harouna
Interview de Mariama Abdou
Interview de Madame Mory Aminata