L’agriculture est le secteur le plus important de l’économie du Niger. Elle représente plus de 40 % du produit intérieur brut national (PIB). Elle constitue également la principale source de revenus pour plus de 80 % de la population.
Dans la lutte contre la propagation de la pandémie de la Covid-19, certaines mesures préventives prises de par le monde sont toujours en vigueur au Niger dont la fermeture des frontières entre les pays. Si ces frontières restent encore fermées, beaucoup de produits importés pourraient venir à manquer. C’est pourquoi l’association des agriculteurs de Dogondoutchi sensibilise les producteurs sur la Covid-19 et l’impact qu’elle peut engendrer sur les productions.
Dogondoutchi, département du sud-ouest du Niger situé dans la région de Dosso était, il y’a quelques années le grenier du pays. Mais aujourd’hui, compte tenu des impacts du changement climatique, sa production agricole est deficitaire. C’est face à cette situation que l’association des producteurs attire l’attention de la population et les somme de se mettre au travail. En effet, Dogondoutchi est une région où les cultures en champs ne sont possibles que pendant la saison des pluies. C’est à dire de juin à septembre-octobre. Après il n’y a aucune précipitation. De ce fait, les cultures maraichères se limitent autour des mares temporaires jusqu’à leur assèchement en mars-avril. Les cultures traditionnelles sont majoritairement le mil, le niébé avec des bas rendements (200 à 300 kg /ha pour le mil). Les zones des maraichages couvrent environ 20 ha cultivés en légumes verts.
Situé au carrefour de routes allant vers l’Est et le Nord, Dogondoutchi est un centre de passage et de relais important, un haut lieu de commerce. Son marché est aussi bien fourni en produits locaux comme en produits importés.
Selon Issoufou Maizama, ingénieur agricole et secrétaire général de l’association des agriculteurs de Dogondoutchi « la grande majorité des aliments que nous consommons à savoir le maïs, le riz, les pâtes alimentaires sont des produits importés » au micro du Studio Kalangou.
Face à la pandémie de la Covid-19, plusieurs pays confrontés à la maladie (Nigeria, Benin, Algérie…etc) seront même « contraints de ne pas pouvoir produire » constate le secrétaire général des producteurs de Dogondoutchi.
Pour l’ingénieur agricole si les producteurs de la région se mettent au travail, la population pourra couvrir ses besoins alimentaires de base.
Intertiew de Issoufou Maizama