Le point de la 5è journée des Assises nationales du Niger

Le point de la 5è journée des Assises nationales du Niger
Le point de la 5è journée des Assises nationales du Niger - Photo par Adam Sariou pour Studio Kalangou

Les Assises Nationales du Niger se sont ouvertes le samedi 15 février 2025 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey. Pour structurer les débats, plusieurs sous-commissions ont été constituées afin d’examiner les enjeux majeurs du pays.
Hier, 19 février 2025, les présidents de ces sous-commissions ont dressé un état des lieux de l’avancement des travaux. Les cinq sous-commissions ont formulé des propositions concernant la durée de la transition et d’autres aspects pour l’avenir du Niger. Voici un aperçu des principales recommandations issues de ces discussions, tel que rapporté par l’Agence Nigérienne de Presse (ANP).

La durée de la transition

  • La sous-commission N°1, chargée des questions de paix, de sécurité, de cohésion sociale et de réconciliation nationale, a proposé une durée de transition de trois ans. Cette sous-commission est dirigée par M. Idi Ango Omar.
  • La sous-commission N°3, axée sur l’économie et le développement durable, a recommandé une durée de transition de 5 ans renouvelable. M. Salha Haladou préside cette sous-commission.

Autres recommandations des sous-commissions

  • Sous-commission N°1 : Les recommandations incluent des mesures d’autodéfense, le développement des services de renseignement, le renforcement de la coopération militaire avec les pays amis, ainsi que des actions pour la réconciliation nationale, comme la création d’une commission judiciaire et l’identification des prisonniers à libérer.
  • Sous-commission N°2 : Cette sous-commission a recommandé la dissolution des partis politiques existants et l’élaboration d’une nouvelle charte des partis politiques prévoyant un multipartisme contrôlé. Elle propose également l’adoption d’une constitution adaptée aux valeurs socio-culturelles et religieuses du Niger, instaurant un régime de type présidentiel, ainsi que la limitation du nombre de députés à 100 et la fixation du nombre de départements ministériels à 20 au maximum.
  • Sous-commission N°3 : Outre la durée de la transition, cette sous-commission a mis en avant la nécessité de méthodes de financement inclusif pour les grands projets, la réforme du système monétaire dans l’AES, la réduction du nombre de ministères, l’interdiction des programmes et projets sur les LGBT+, le contrôle des médias et réseaux sociaux, et l’instauration du service militaire et civique obligatoire.
  • Sous-commission N°4 : Axée sur la géopolitique et l’environnement international, cette sous-commission a recommandé l’élaboration d’un document de politique extérieure pour le Niger. Les recommandations incluent l’acquisition de représentations diplomatiques, la priorisation de la coopération basée sur l’intérêt du Niger, la mise en avant de la souveraineté dans les accords, et la révision du mécanisme d’attractivité des investisseurs étrangers. Ils ont également suggéré la fermeture des ambassades dans les pays où le Niger n’a pas d’intérêt et l’organisation d’un forum de la diaspora.
  • Sous-commission N°5 : En charge de la justice et des droits de l’homme, cette sous-commission a recommandé la traduction en justice des auteurs de scandales politico-financiers. Elle souhaite également que la lumière soit faite sur l’assassinat du Président Baré Mainassara, que justice soit rendue aux martyrs de l’USN et aux victimes d’autres tragédies, et qu’une amnistie soit accordée aux auteurs du coup d’État du 26 juillet 2023.

Les recommandations finales seront présentées au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dans les jours à venir, afin de constituer la base du futur politique du Niger.