« Nous les femmes qui sommes au foyer, devons faire des petits commerces pour subvenir aux besoins denos familles, mais aussi pour aider nos maris sans que personne ne le sache » a indiqué au micro du Studio Kalangou une commerçante de Yellou.
Au Niger, la situation de la femme au foyer reste globalement précaire. Souvent privée de certains avantages relatifs à la gestion du couple, comme par exemple la planification familiale, la femme se retrouve dans une situation économique difficile : « tu es dans la maison de ton mari, tu as des besoins, tu demandes 500 F à ton mari, demain tu refais la même chose, la 3eme fois tu seras déçue et si tu as ton propre commerce, tu peux te dépanner » déclare la même commerçante.
Pratiquer une activité économique est donc devenue une condition sine qua non pour atteindre l’autonomie financière. D’autant plus que ces femmes sont souvent laissées toute seule, pour diverses raison, et doivent subvenir au besoin du reste de la famille : « nous avons des enfants qui étudient ici à Gaya, d’autres sont à Niamey, à Dosso aussi. Souvent ils appellent » pour résoudre différents problèmes « si tu ne fais rien comment tu peux l’assister ? ».
A Yellou, certaines femmes vendent de l’huile d’arachide, d’autres du gombo, de l’oseille ou du tourteau qu’elles écoulent au niveau des marchés locaux. Certaines également pratiquent l’agriculture en semant du riz ou du fonio qu’elles revendent ensuite. Autant de petits commerces qui permettent aux femmes de subvenir à leur besoin : « le commerce c’est vraiment très important pour nous, il contribue beaucoup dans notre quotidien…on gagne plein de bénéfice » une autre vendeuse.
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