Mme Amina J. Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies était en visite au Niger du 11 au 12 novembre 2020. Durant son séjour, elle a échangé avec le président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, sur diverses questions de développement.
Mme Amina J. Mohammed a également tenu une conférence de presse le 12 novembre au cours de laquelle quelques questions lui ont été posées par les journalistes, notamment sur la réponse que les Nations Unies comptent apporter pour les femmes et les enfants victimes d’inondations ou déplacés pour cause d’insécurité.
Pour la vice-présidente « il n’y a pas une réponse unique ou spécifique à cette question… Il y a d’innombrables contextes humanitaires tels que les déplacements dûs aux conflits, crises alimentaires, les effets du changement climatique ou simplement les déplacements dûs à la recherche d’une meilleure vie et indépendamment de chaque situation, nous essayons toujours de voir comment nous pouvons supporter au mieux les femmes, les enfants et leur famille en mettant à leur disposition des refuges, les moyens de subsistance, les moyens de réintégration socioéconomiques et socio professionnelles » nécessaires.
Selon madame Mohammed, les Nations Unies essaient de toujours prioriser les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants lorsqu’il s’agit d’apporter une réponse humanitaire.
L’éducation des enfants étant un des objectifs des Nations Unies, la vice-présidente précise que son institution aide « le gouvernement à fournir un apprentissage de qualité à chaque fille et garçon » et particulièrement à ceux qui courent d’innombrables dangers, notamment dans les zones d’insécurité. C’est d’ailleurs pour appuyer ces propos que madame Amina J. Mohammed a indiqué que plus de 118 000 enfants ont accédé à l’éducation grâce à l’Unicef parmi lesquels « 32 000 n’ont jamais été scolarisés et 55 000 ont bénéficié cette année d’un soutien psychosocial ».
En effet, certains enfants doivent composer dans un environnement sécuritaire plutôt hostile. Une situation que déplore Amina J. Mohammed : « les attaques contre les écoles et les menaces contre l’éducation détruisent l’espoir et les rêves de toute une génération d’enfants ». Mais pour autant, il ne faut pas baisser les bras, car « dans une région confrontée à des conflits et à une instabilité de plus en plus complexe, l’éducation ne peut jamais être une option, c’est une nécessité, une question de survie et une clé de stabilité sociale » a-t-elle conclu.