Après la publication des résultats globaux provisoires issus du double scrutin législatif et présidentiel, l’heure est aux réjouissances, notamment pour le PNDS Tarayya, parti politique qui a obtenu le plus grand nombre de sièges à l’assemblée et dont le candidat est classé premier au premier tour du scrutin présidentiel. La victoire est certaine selon Elh Lawali Chaibou, membre du comité exécutif national du PNDS « Aux élections présidentielles, notre candidat, le président Bazoum Mohamed a recueilli près de 40 %. C’est la première fois que cela arrive et c’est une raison suffisante de s’en réjouir ». Bien que bon nombre de partis politiques, alliés du parti au pouvoir se sont présentés à la présidentielle, Elh Lawali Chaibou estime qu’ « au second tour beaucoup de candidats vont se rallier à nous. On ne peut qu’être confiant ». Et d’ajouter : « même s’il n y a pas d’alliance, si on nous laisse seul dans l’arène ; on a les moyens de réaliser une victoire éclatante ».
Arrivé en deuxième position, avec un taux de 16,99 % aux résultats globaux provisoires de la présidentielle du 27 décembre 2020, le Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchanji) de Mahamane Ousmane, dénonce, par la voix de son coordonnateur national, Ali Mamane, des « fraudes massives qu’on a décelées, maintenant qu’il va falloir confronter pour que la lumière soit faite » et annonce d’ores et déjà que des recours seront déposés à la cour constitutionnelle dans les délais prescrits par la loi.
Pour le second tour prévu pour le 21 février 2021, « nous allons veiller de telle sorte que ça soit les CENI locales, la CENI nationale, les bureaux de vote, que tout soit vérifié et contrôlé de façon à ceux que nous puissions éviter ce qui s’est passé par le passé » a confié Ali Mamane au Studio Kalangou.
Le double scrutin du 27 Décembre 2020
Selon Nafissa Idé, coordinatrice de l’ONG FAD (Femmes, Action et Développement) un fort taux de participation des femmes a été enregistré lors du double scrutin du 27 décembre. Il reste désormais à déterminer la place des femmes dans la répartition des sièges au sein des partis politiques.
L’élection présidentielle nigérienne intervient dans un contexte où des présidents ouest africains briguent un troisième mandat après deux mandats constitutionnels. Pour Ibrahim Yahaya, analyste à l’International Crisis Group « au Niger on s’achemine vers un transfert de pouvoir d’un président démocratiquement élu à un autre ». Pendant que « dans la sous-région des scrutins sont entachés de violences avec des morts d’hommes. Ici au Niger, le scrutin s’est passé dans la paix et la sérénité ».
Le deuxième tour de l’élection présidentielle qui s’annonce au Niger ainsi que la maturité politique observée tout au long du processus électoral sont à mettre à l’actif des nigériens selon l’analyste de l’International Crisis Group, Ibrahim Yahaya.
Aussi, « les résultats qui ont été annoncés reflètent très bien la force politique de ces partis-là, ensuite il faut constater un émiettement des votes à cause de la pléthore de candidats qui se sont présentés. »
Au Niger, le second tour du scrutin présidentiel est prévu pour le 21 février 2021.
L’interview de Ibrahim Yahaya
L’interview de Nafissa Idé
L’interview de Ali Mamane
L’interview de Elh Lawali Chaibou