Avec un climat tropical, le Niger dispose de trois saisons dont la saison sèche, une saison chaude et une saison pluvieuse. Il a une température variant généralement de 17 à 41 degrés Celsius et est rarement inférieure à 15 degrés ou supérieur à 43 degrés Celsius au cours de l’année. Cependant on constate ces derniers jours, à Niamey, une variation de température : basse la nuit et élevée le jour. Ousmane Bawa, responsable de la météorologie à la direction nationale était au micro du Studio Kalangou ou il expliquait les causes de ces variations.
« Pendant les mois de décembre, janvier et février, la saison sèche froide persiste toujours. Donc c’est normal que nous puissions avoir ce changement brusque de temps au cours de la journée. Par rapport aux températures que nous sommes en train d’observer depuis fin Janvier et début Février, nous pouvons bel et bien dire que nous sommes dans une phase de transition entre la saison sèche froide et la saison sèche chaude ».
En effet, la saison sèche froide est une saison s’étendant sur 6 mois (Octobre à Avril). De décembre à février, les températures avoisinent les 30°C car le ciel est tout le temps dégagé et donc le soleil présent. C’est pourquoi les journées sont chaudes, explique le spécialiste.
Selon Ousmane Bawa, les températures des jours passés étaient en légère hausse par rapport à la moyenne nationale sur les régions de Dosso, Niamey et Tahoua. « On sent déjà en cours de journée cette variation de température, d’ici fin février, début mars, nous allons vraiment constater que la température va changer et surtout la température de la matinée, nous allons commencer à sentir un peu de chaleur et ça annonce véritablement l’installation de la saison sèche chaude » indique Ousmane Bawa.
En saison sèche-froide, on note la présence d’une brume sèche et de l’harmatan, un vent sec et poussiéreux qui vient du Sahara et qui souffle de fin novembre au mois de mars. C’est notamment le cas à Niamey depuis le début de la semaine passée.
Moumouni Kaoujé Boubacar, prévisionniste à la direction de la météorologie nationale, indique que l’harmatan qui souffle provient du nord désertique du Niger, mais aussi du Tchad : « depuis le début de la semaine, on a constaté de la poussière sur Niamey. C’est un phénomène qui touche toutes les régions du Niger du nord jusqu’au sud en passant par l’est et l’ouest du Niger. Donc celles qu’on a vu les 3 premiers jours, c’est de la poussière qui provient du nord de la partie désertique du Niger. Nous sommes actuellement dans la saison sèche et froide, donc c’est une période où il y a la prédominance de l’harmatan. Un vent du nord qui descend vers la partie sud et jusqu’à l’ouest du Niger » explique le prévisionniste Moumouni Kaoujé Boubacar au micro du Studio Kalangou.
Il faut noter que cette poussière n’est pas sans conséquences surtout sur la visibilité : « la visibilité est réduite et de façon beaucoup plus notable sur la partie Est du Niger, à savoir sur le nord vers Agadez et Bilma, la vision est réduite jusqu’à 800 mètres » indique Moumouni Kaoujé.
D’après le prévisionniste une 2ème vague de poussière s’est soulevée à partir de l’Ouest du Tchad « à partir du Mercredi (17 février), il y avait une 2ème couche qui s’est soulevée à partir de l’Ouest du Tchad, la couche de Bodélé qui s’est réactivée, qui a soulevé de la poussière qui a déjà commencé à couvrir la partie Est de Diffa. La poussière est actuellement au niveau de Zinder et est en train d’avancer pour toucher déjà Maradi et Tahoua et la visibilité est passée à moins de 200 mètres » constate-t-il.
Interview de Ousmane Bawa
Moumouni Kaoujé Boubacar