Niger / élections : La mission d’observation de l’ONG FAD (Femmes, Actions et Développement) dans le processus électoral

Au Niger, la participation de la femme à la vie politique n’est pas nouvelle, seulement elle reste très faible. C’est dans ce cadre que l’ONG FAD (Femmes, Actions et Développement)…
Niger / élections : La mission d’observation de l’ONG FAD (Femmes, Actions et Développement) dans le processus électoral
Des femmes dans un bureau de vote à Niamey, le 13 décembre 2021 / CC- Apsatou Bagaya / Studio Kalangou

Au Niger, la participation de la femme à la vie politique n’est pas nouvelle, seulement elle reste très faible. C’est dans ce cadre que l’ONG FAD (Femmes, Actions et Développement) avec l’appui financier de son partenaire NED (National Endowment for Democracy), une organisation de promotion des femmes, s’est donnée pour mission d’observer le déroulement des scrutins du 1er et 2d tours des élections présidentielles de décembre 2020 et de février 2021 ainsi que des législatives qui étaient couplées au 1er tour.

L’objectif de cette observation de l’ONG FAD était de faire ressortir le taux de participation des femmes dans le processus électoral de 2020 – 2021. Ainsi, l’ONG FAD a déployé 80 observatrices sur le terrain sur tout l’ensemble du territoire nigérien afin de superviser les bureaux de vote.

Ces observatrices ont été formées et intégrées à la surveillance du processus électoral dans toutes les régions du Niger.

 « A l’issue des observations dans 803 bureaux de vote repartis dans les 8 régions du Niger. Les observatrices ont pu recueillir des données qui montrent que les femmes se sont réellement impliquées dans le processus électoral » souligne Mariama Mamoudou Djibo. Ainsi, il en ressort que 55 % des inscrits sur le fichier électoral biométrique de 2020 sont des femmes et les jeunes représentent plus de 45 % des inscrits sur ledit fichier. Et ces femmes ont massivement participé aussi bien aux élections en tant qu’observatrices, représentantes des partis politiques, électrices que candidates.

Par contre, selon la chargée de communication de l’ONG FAD, Mariama Mamoudou Djibo « il n’y avait pas beaucoup de femmes membres du corps électoral. Et parmi les forces de défense et de sécurité qui étaient présentes dans les bureaux de vote, il n’y avait aucune femme et c’est déplorable » constate –t-elle.

Au terme de leur mission, les observatrices formées par l’ONG FAD ont pu constater parmi tant d’autres que les femmes étaient plus nombreuses devant les bureaux de vote et qu’elles se sont davantage enrôlées que les hommes.