Dans un rapport de Reporters Sans Frontières publié le 17 avril 2021 disponible ici le Niger est classé 59e sur 130 pays. Il perd deux points par rapport à l’année dernière où il était 57e.
Le Niger a connu plusieurs avancées majeures dans le cadre de la liberté de la presse, l’ordonnance N° 2010-035 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de presse stipule en son article premier que « La presse écrite, électronique et la communication audiovisuelle, ainsi que l’impression et la diffusion sont libres. Le droit à l’information est un droit inaliénable de la personne humaine ». Le 30 novembre 2011, l’ancien président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou avait signé la déclaration de la Montagne de la Table « cette déclaration appelle à l’abolition des lois pénales sur la diffamation et l’insulte publique » Cependant il existe des fois où cette liberté est bafouée ou est victime de restriction.
Malgré ces dispositions juridiques, certains journalistes se font poursuivre en justice et emprisonner. Comme le cas du journaliste Moussa Askar appelé à comparaitre au tribunal dans le cadre de l’affaire du détournement de fonds au ministère de la défense nationale. Il y’a également le manque de moyen, notamment financier, qui soumet certains médias nationaux.
Selon Mr Arnaud Froget, le responsable du bureau Reporters Sans Frontières Afrique « c’est un recul pour le Niger de deux places effectivement à la 59e position qui s’explique notamment au cours des mois passés par des attaques répétées que l’on a constatées notamment à l’encontre du journalisme d’investigation ». Plusieurs journalistes ont été mis aux arrêts au cours de cette année, et les nouvelles lois sur la cybercriminalité qui n’excluent pas les journalistes ont aussi contribué à cette régression a-t-il expliqué.
Interview Arnaud Froget
Zeinabou Abdou Saidou